Les restrictions sanitaires seront-elles maintenues en l’état ou pas ? La réponse sera connue, jeudi 14 janvier. Du côté, des professionnels, le moral n’est pas au beau fixe. Qu’attendent-ils du discours du président Fritch et du Haut-commissaire ?
Des boîtes nuit, sans vie en plein Papeete…"Une boîte de nuit fermée depuis onze mois avec son personnel qui attend et surtout les clients qui attendent aussi", confie Stéphane Gay, président du syndicat des bars dancing. Dur, dur la vie de patron de nos jours… Jusqu’au bout, Stéphane tente tant bien que mal de s’accrocher. "On ne tient pas le coup, on a des aides qui sont promises, tous nos dossiers sont établis, c'est un dû aujourd'hui pour nous mais il n'y a rien sur nos comptes", s'agace le président du syndicat.
"Qu'on nous remette en liberté, qu'on nous laisse travailler"
Pour redonner du goût au cocktail, une seule solution : supprimer le couvre-feu, Ouvrir en semaine jusqu’à 1h du matin et jusqu’à 4h, en week-end… "Qu'on nous remette en liberté, qu'on nous laisse travailler car c'est vrai que ce n'est plus possible de faire face aux facteurs", admet-il. Idem pour la restauration, le couvre-feu est un véritable frein à l’art de la gastronomie. Malgré tout, Steeve Liu continue de tourner avec 100% des effectifs. Pour lui, chacun est responsable de sa santé. "On nous donne des restrictions mais on ne nous aide pas forcément à côté (...) Les aides sont minimes par rapport à toutes les charges qu'on doit endosser tous les mois", précise ce propriétaire de restaurants.
"On est tous en attente de pouvoir reprendre la compétition"
Dans la fratrie du sport, 37 enfants en tout, Louis doit faire face au mécontentement des présidents de fédération. Depuis novembre 2020, les compétitions sont à l’arrêt. Si le pays et l’Etat jouent les prolongations, le président du COPF demande au mouvement sportif de respecter cette décision. "On est tous en attente de pouvoir reprendre la compétition. Faire des entraînements, c'est très bien (...) mais le sportif, sa vocation est de s'entraîner pour se mesurer. On se mesure au sein des compétitions. Encore faut-il que les présidents de fédérations et les organisateurs aient les moyens de pouvoir mettre en place ensemble des mesures barrières sur ces compétitions pour ne pas avoir de cluster", explique Louis Provost, président du Comité Olympique de Polynésie française
Abolir le couvre-feu et alléger les mesures restrictives, c’est le souhait des professionnels. Jeudi lors de l'allocution du Pays et de l'Etat, ils seront fixés sur leur sort et, pour certains, leur avenir.