Nucléaire : deux nouveaux cancers reconnus

Le COSCEN, le Comité de Suivi des Conséquences des Essais nucléaires s’est réuni ce 11 février à Paris.Sur l’indemnisation des victimes, deux nouveaux cancers liés aux voies biliaires ont été reconnus dans la liste des maladies radio-induites. 
Présidée par Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la santé, le COSCEN (Comité de Suivi des Conséquences des Essais nucléaires) a notamment ajouté ce 11 février, deux cancers à la liste des maladies radio-induites (des cancers de la vésicule biliaire). Présent à cette réunion, le Président de la Polynésie française, était accompagné de Gaston Tong Sang, président de l'Assemblée, du ministre de la santé, Jacques Raynal et de parlementaires polynésiens, Lana Tetuanui, Nicole Sanquer et Moetai Brotherson.  
"Il reste d'autres maladies à intégrer, mais il faut se féliciter que ces deux maladies-là soient rajoutées," réagit le député Moetai Brotherson. "Mais le dernier point qui me laisse encore perplexe, c'est ce retour du risque négligeable au travers de cette exigence du 1 millisievert."
 

Le centre de mémoire

Il a également été question du centre de mémoire, réclamé depuis plus de 10 ans par les associations anti-nucléaires. Il devrait voir le jour dans l'ancien Hôtel de la Marine, sur le front de mer de Papeete, d'ici 5 ans.
"Naturellement, ça ne sera jamais parfait-parfait. Mais ce qui est important aujourd'hui, c'est que l'Etat reconnaît la contribution de la Polynésie française à l'arme nucléaire, s'est réjouit le Président Edouard Fritch, à la sortie. L'Etat est décidé à prendre ses responsabilités et ça c'est important pour nos relations avec la République, pour le Polynésie de se savoir protégé dans cette affaire et je crois qu'on y va, à petits pas. [...] Il est important que les jeunes intègrent l'histoire du fait nucléaire dans leur histoire, c'est devenu l'histoire de la Polynésie française."

Le COSCEN a également acté l'édition de supports bilingues, l'augmentation des budgets du CIVEN (Comité d'Indemnisation des Victimes des Essais Nucléaires), "ce qui devrait permettre une accélération des traitements des dossiers", espère le député Moetai Brotherson.