Nucléaire : la table ronde de la vérité ?

Le nucléaire sera au coeur d'une table ronde de haut niveau à la fin du mois de juin à Paris. Pour l'instant, rien n'a filtré sur les participants, mais les associations des anciens travailleurs espèrent être invités à cette table ronde car ils ont aussi leur vérité.

Frère Maxime œuvre depuis 25 ans pour faire connaître la vérité sur les essais nucléaires en Polynésie frnaçaise. Il a participé à l’élaboration du livre Toxique. Les auteurs de cet ouvrage estiment que 110 00 personnes de Tahiti ont été contaminées par le nuage radioactif provoqué par le tir atmosphérique en 1974.

Frère maxime l’a toujours dit : la France a un devoir de reconnaissance et de pardon. " A cette table ronde, qui est convoqué ? Encore ceux qui sont juges et parties, nous avons jusqu'ici que tant que ça reste à ce niveau-là, il n'y aura pas plus d'assainissement de ce dossier", explique Frère Maxime pour qui cette table ronde ne va pas résoudre le problème.

Ce n’est pas le même son de cloche du coté de l’association Tamarii Moruroa. Son président a travaillé pour le CEP (centre d'expérimentation du Pacifique) dans les années 80. Pour lui, la période des essais nucléaire a été une aubaine pour les anciens travailleurs. Mais aujourd’hui, il veut en savoir plus sur les différentes études scientifiques. "On espère qu'on va nous inviter à participer à cette table ronde parce que nous avons des choses à dire et à vérifier : quelle est la différence entre les études et le livre qui a été fait par Disclose ainsi que les études qui ont été faites par l'État ?" interroge Yannick Lowgreen.

Depuis le dernier essai en Polynésie, plusieurs mesures ont été prises pour indemniser les victimes. Cela reste encore insuffisant selon leur avocat, Philippe Neuffer. Si l’État français veut faire un pas vers le devoir de vérité, il doit être objectif dans le choix des participants à cette table ronde. "Nous maintenons qu'il faut des experts de l'ONU, des experts indépendants de l'État, et si on doit discuter il faut discuter ici mais s'il y a un pas vers les victimes, bien sûr que nous en ferons également un", explique l'avocat.