Nuutania expose à la Maison de la culture

Du 9 au 13 mai 2017, la Maison de la culture ouvre sa salle d'exposition aux peintures et sculptures réalisées par les détenu(e)s de Nuutania.
Du 9 au 13 mai, la salle Muriavai de la Maison de la culture accueille "Nuutania expose : peinture - sculpture".

Un rendez-vous artistique très intéressant qui met en scène les oeuvres du collectif de l'Association Puna Ora, présentées par les détenus de la prison de Nuutania. Cette initiative, portée par le Service de Probation et d’Insertion Pénitentiaire (SPIP), encourage et met en valeur le travail artistique remarquable réalisé par des femmes et les hommes qui, le temps d'un moment, s'évadent de leur quotidien carcéral. 

Le thème de cette exposition pas comme les autres : les visages actuels et ceux de demain. C’est Majo Sotomayor qui a accompagné le travail des femmes, en les aidant à se concentrer sur les formes et les couleurs, les incrustations, l’expressivité. Quant aux hommes, ils ont évolué sous les conseils de Dominique Roy, enseignant en sculpture.
 
Cette exposition porte un éclairage inédit sur l'art en prison. Les œuvres témoignent toutes d’une certaine nostalgie en même temps que d’un espoir, celui d’un après, au travers de créations intenses et surprenantes par les émotions qu’elles expriment. Un art libérateur qui ne laissera personne indifférent…
Nuutania expose à la Maison de la culture

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Nuutania expose : peinture - sculpture

  • Salle Muriavai de la Maison de la culture
  • Du mardi 09 au samedi 13 mai 2017, de 9h à 17h (12h le samedi)
  • Entrée libre

 

Majo Sotomayor, professeur d'arts plastiques à Nuutania
"Je travaille avec l'être humain"

"Cela fait 13 ans que j'enseigne les arts plastiques à Nuutania. J'ai travaillé avec les hommes, puis désormais avec les femmes. C'est la 4ème exposition que nous organisons. Les élèves ont 2 cours par semaine, et je reçois de 5 à 10 personnes par atelier. 99% d'entre-elles n'ont jamais approché les arts plastiques. C'est une découverte très enrichissante pour nous tous. Au-delà de l'aspect technique, nous abordons des notions d'histoire de l'art, et surtout j'essaye de les faire travailler sur des questions très personnelles. Grâce au SPIP, la culture entre en prison. Je pense que c'est un des ingrédients essentiels pour la revalorisation des détenus dans le but d'une réinsertion. Pour la petite histoire, lors de notre exposition il y a 3 ans, l'OPT a acheté le tableau d'une des artistes et en a fait un timbre, sorti il y a peu de temps. L'art en prison, c'est un espace de liberté absolument nécessaire pour avancer."