Les derniers patients partis, le centre Manu iti ferme ses portes

Toujours en chambre carcérale, le Dr Théron ne peut assurer le suivi de ses patients. Au nombre de 80 vivant chez eux, ils vont peut-être devoir changer de médecin traitant. C'est le cas des patients qui ont séjourné au centre Manu iti à Paea.

Le centre d’hébergement des personnes atteintes de covid à Paea, vient de fermer ses portes. Les 8 patients sont tous remis à l’exception de Jeanine et de son oncle qui étaient suivis par le Dr Théron. Mais ils sont déjà en bien meilleur état de santé que lors de leur arrivée.

Jeanine et son oncle, les derniers patients.

 

"Quand j'ai attrapé le covid, j'ai été voir mon médecin traitant, et il n'y a pas eu d'amélioration. Comme je suis à Paea, j'ai entendu parler de ce centre, j'ai fait appel à tavana Géros et au docteur Théron s'ils pouvaient nous prendre en charge, ils ont accepté....On a vu qu'ils faisaient beaucoup de bien et on est la preuve vivante qu'avec son traitement, on n'est pas encore guéri, mais on est sur la voie de la guérison", indique Jeanine, une patiente.

Pour l’heure, elle attend l’ambulance qui doit les ramener chez eux. Les 17 bénévoles du centre, qui ne sont pas forcément des professionnels du centre, vont pouvoir souffler. Vu que le CHPF a désempli, si d’autres malades ont besoin d’hospitalisation, ils seront dirigés vers l'hôpital de Taaone.

 

Mais pour rassurer Jeanine et son oncle, les bénévoles sont prêts à intervenir encore une fois. "On peut les suivre au moins 2 jours, juste pour montrer comment on faisait au centre", explique Andréa Maruae, élue communale et responsable du centre d'hébergement pour les malades du covid de Paea.

 

Le Dr Théron est toujours en garde à vue, il ne peut donc s’occuper de ses patients. Son téléphone et son ordinateur ayant été confisqués par la gendarmerie, son ami, et cardiologue à la retraite, le docteur Coste, ne peut les contacter et assurer leur suivi. Ce dernier insiste sur le professionnalisme de son confrère. Il aurait suivi un protocole hospitalier pas uniquement à base d’oxygène et d’ivermectine.

 

"Anti-coagulation, corticoïde, antibiotitique quand c'était nécessaire, et un suivi parfait grâce à des bénévoles, des infirmières...on est loin de la médecine fantaisiste. Ce n'est pas la première fois, la première vague c'était pareil. Il a sauvé des dizaines de gens", affirme le Dr Philippe Coste, cardiologue à la retraite et ami du Dr Théron

Les patients du Dr Théron vont peut-être devoir trouver un autre médecin traitant pour assurer le suivi de leur état de santé.