CAES : et après ?

Dans le cadre de la crise du coronavirus, le Pays avait adopté un certain nombre de mesures économiques pour soutenir la population polynésienne. Les conventions d’aide exceptionnelle de solidarité (CAES) en font partie et touchent bientôt à leur fin.
A Papeete, 320 personnes ont bénéficié de CAES. Les équipes de travailleurs, employés pour une durée de trois mois pour une rémunération mensuelle de 50 000 cfp, étaient réparties dans trois sections : les écoles, les jardins partagés et l’embellissement. Mais aujourd’hui, la question de l’emploi se pose pour la quasi-totalité d’entre eux.

En effet, pour les derniers, les CAES s’achèvent au cours de ce mois d’août. C’est le cas de Christine, 22 ans, habitante de Mamao et mère de deux enfants. Ce CAES représentait son premier emploi mais elle est aujourd’hui dans l’incertitude. "Je suis allée chercher d’autres emplois, CAE. Je suis motivée", confie la jeune femme, habituée à la recherche d'emploi.  Christine est loin d'être la seule à vivre dans cette incertitude, la quasi-totalité des personnes bénéficiant de ces contrats éphémères la ressentent. 
 

320 CAES à Papeete
 

Comme plusieurs communes de Polynésie française, dans le cadre de la crise de la covid-19, Papeete a pu bénéficier de conventions d’aide exceptionnelle de solidarité. "Pour eux, ça a été une expérience riche en relation, pour se sentir utile. Ça a permis de se rebooster, d’avoir plus confiance en eux" s’enthousiasme Mata Ganahoa, la directrice du service de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale de la commune de Papeete.

Même si à la fin de la période de trois mois beaucoup n’auront plus d’emploi, la représentante de la capitale espère que cette expérience va les encourager et leur donner une impulsion : "ils sont conscients qu’après leur CAES, il va falloir qu’ils se prennent en main pour trouver d’autres alternatives à leur insertion professionnelle".
 

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