Six associations de protection de l'environnement appellent le Port Autonome à prendre des mesures rapides afin de cesser la captivité des poissons, le long du front de mer de Papeete, régulièrement victimes de la pollution.
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Six associations de protection de l'environnement signent un cri d'alarme à l'attention du Port Autonome : les associations L214, Tīa’i Fenua, Sea Shepherd, SPAP, ARPAP et la Fédération des Associations de Protection de l’Environnement Te Ora Naho.
Ensemble, elles réclament la fin des parcs à poissons, installés en 2015 sur le front de mer de Papeete. Confinés dans de petits espaces, "sans abri", ces poissons sont régulièrement victimes selon elles de la pollution de la ville, à l'endroit même où se trouvent deux exutoires.
"Concentration élevée d’hydrocarbures, de détergents, pour ne citer que cela, sont donc le quotidien des poissons et coraux condamnés à évoluer dans des espaces confinés d’un mètre de profondeur. Ce semblant d’écosystème ne présente à ses pensionnaires aucun abri, aucune stimulation naturelle et un taux de luminosité complètement inadapté. Ces conditions ont des
répercussions sur l’équilibre des écosystèmes aquatiques : modification des relations proie/prédateur, impact sur les chaînes alimentaires, sur la qualité de l’eau, sans parler de la perte de repères qui engendre un stress profond. Or par délibération n°2001-16 APF du 1er février 2001 relative à la protection des animaux [...] tenus en captivité, il est arrêté que « tout animal étant un être sensible doit être placé [...] dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce. » Ces conditions ne sont ici pas respectées."
Deux exutoires de la commune de Papeetese déversent dans la marina. Dès qu'il pleut, il y a des rejets dans le port. Le Port Autonome avait évoqué à l'origine du projet, envisager "une déviation de ces exutoires", suggérée par le CRIOBE. Le projet se voulait « expérimental » pour une durée d’un an avant une éventuelle reconduction.
" Plusieurs associations environnementales et de protection animale, notamment Sea Shepherd Tahiti, tiraient alors la sonnette d’alarme à l’annonce du projet. Cela avait d’ailleurs abouti à l’interdiction par les services du Ministère de l’Environnement de placer des requins dans ces cages (espèces protégées en Polynésie Française) Plus d’un an après, une pétition s’insurgeant contre le parc à poissons de la marina de Papeete, fait le buzz sur les réseaux sociaux. Elle comptabilise aujourd’hui près de 1500
signatures. Pour la biologiste marine qui en est à l’origine, Isabelle Schildt, spécialisée dans la préservation des espèces protégées « il est inadmissible de placer des organismes dans un environnement pollué par l’homme ».
Le port autonome publiait , le 23 octobre un post visant à rassurer : "les poissons de la marina de Papeete ont subi les conséquences des rejets polluants qui ont été déversés dans l’eau de mer par les exutoires de la ville de Papeete. Hier, onze carangues sont mortes asphyxiées sans doute à cause des rejets des eaux usées non traitées (mauvaises odeurs d’égouts) et d’autres déchets toxiques (eau blanchâtre près des cages)". Ce genre de pollution, qu’elle soit « ponctuelle » ou permanente, de par son origine et sa localisation, est fréquente et va aller en augmentant avec la saison des pluies. Indépendamment de
cela, les grands travaux de la ville, les aménagements futurs ainsi que les nettoyages des commerces alentours sont aussi sources de pollution.
Combien de temps encore allons-nous accepter de voir mourir régulièrement des poissons au nom de la distraction visuelle d’un petit nombre de promeneurs ?
Que deviendront ces « pensionnaires » si, comme l’an passé, la ville de Papeete se retrouve de nouveau inondée et que la rade ne soit plus qu’un réservoir de boues et de polluants ?
Cette situation est intolérable. Nous savons, de source sûre, que le « stock » de poissons est renouvelé régulièrement. Ce que nous ne connaissons pas, ce sont les résultats de cette expérimentation. Nous tentons vainement d’obtenir un rendez-vous auprès de Mr Quinquis Bran responsable environnement du Port Autonome de Papeete.
Les portes sont, une semaine après, toujours fermées.
Nous demandons à avoir, dans les plus brefs délais, un retour transparent de ces analyses et surtout un bilan de ce projet à visée « expérimentale » démontrant son fondement éthique et responsable."
Ensemble, elles réclament la fin des parcs à poissons, installés en 2015 sur le front de mer de Papeete. Confinés dans de petits espaces, "sans abri", ces poissons sont régulièrement victimes selon elles de la pollution de la ville, à l'endroit même où se trouvent deux exutoires.
"Concentration élevée d’hydrocarbures, de détergents, pour ne citer que cela, sont donc le quotidien des poissons et coraux condamnés à évoluer dans des espaces confinés d’un mètre de profondeur. Ce semblant d’écosystème ne présente à ses pensionnaires aucun abri, aucune stimulation naturelle et un taux de luminosité complètement inadapté. Ces conditions ont des
répercussions sur l’équilibre des écosystèmes aquatiques : modification des relations proie/prédateur, impact sur les chaînes alimentaires, sur la qualité de l’eau, sans parler de la perte de repères qui engendre un stress profond. Or par délibération n°2001-16 APF du 1er février 2001 relative à la protection des animaux [...] tenus en captivité, il est arrêté que « tout animal étant un être sensible doit être placé [...] dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce. » Ces conditions ne sont ici pas respectées."
Deux exutoires de la commune de Papeetese déversent dans la marina. Dès qu'il pleut, il y a des rejets dans le port. Le Port Autonome avait évoqué à l'origine du projet, envisager "une déviation de ces exutoires", suggérée par le CRIOBE. Le projet se voulait « expérimental » pour une durée d’un an avant une éventuelle reconduction.
" Plusieurs associations environnementales et de protection animale, notamment Sea Shepherd Tahiti, tiraient alors la sonnette d’alarme à l’annonce du projet. Cela avait d’ailleurs abouti à l’interdiction par les services du Ministère de l’Environnement de placer des requins dans ces cages (espèces protégées en Polynésie Française) Plus d’un an après, une pétition s’insurgeant contre le parc à poissons de la marina de Papeete, fait le buzz sur les réseaux sociaux. Elle comptabilise aujourd’hui près de 1500
signatures. Pour la biologiste marine qui en est à l’origine, Isabelle Schildt, spécialisée dans la préservation des espèces protégées « il est inadmissible de placer des organismes dans un environnement pollué par l’homme ».
Le port autonome publiait , le 23 octobre un post visant à rassurer : "les poissons de la marina de Papeete ont subi les conséquences des rejets polluants qui ont été déversés dans l’eau de mer par les exutoires de la ville de Papeete. Hier, onze carangues sont mortes asphyxiées sans doute à cause des rejets des eaux usées non traitées (mauvaises odeurs d’égouts) et d’autres déchets toxiques (eau blanchâtre près des cages)". Ce genre de pollution, qu’elle soit « ponctuelle » ou permanente, de par son origine et sa localisation, est fréquente et va aller en augmentant avec la saison des pluies. Indépendamment de
cela, les grands travaux de la ville, les aménagements futurs ainsi que les nettoyages des commerces alentours sont aussi sources de pollution.
Combien de temps encore allons-nous accepter de voir mourir régulièrement des poissons au nom de la distraction visuelle d’un petit nombre de promeneurs ?
Que deviendront ces « pensionnaires » si, comme l’an passé, la ville de Papeete se retrouve de nouveau inondée et que la rade ne soit plus qu’un réservoir de boues et de polluants ?
Cette situation est intolérable. Nous savons, de source sûre, que le « stock » de poissons est renouvelé régulièrement. Ce que nous ne connaissons pas, ce sont les résultats de cette expérimentation. Nous tentons vainement d’obtenir un rendez-vous auprès de Mr Quinquis Bran responsable environnement du Port Autonome de Papeete.
Les portes sont, une semaine après, toujours fermées.
Nous demandons à avoir, dans les plus brefs délais, un retour transparent de ces analyses et surtout un bilan de ce projet à visée « expérimentale » démontrant son fondement éthique et responsable."