L’affaire des deux médecins qui s’étaient battus au sein d’un bloc opératoire à la clinique Cardella était de retour, ce jeudi 2 mai 2019 au palais de justice.
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Les faits remontent au 19 octobre 2016. Pendant une opération, le ton est monté entre le chirurgien esthétique et l’anesthésiste qui n’a pas voulu exécuter une injonction qu’il considérait comme contraire au protocole de l’établissement de santé. Les deux hommes en sont venus aux mains. Dans un premier temps, le chirurgien aurait poussé l’anesthésiste qui s'est cogné le front sur une bordure de table. Résultat : 6 points de suture. Un autre échange violent a lieu dans un autre bloc opératoire. L'anesthésiste donne alors un coup de tête au chirurgien qui lui casse le nez.
En première instance, les prévenus poursuivis notamment pour violences, avaient été condamnés à une amende de 500 000 francs pour celui qui a donné le coup de tête (l'anesthésiste) et à 6 mois de prison avec sursis et à une amende de 500 000 francs pour l’autre (le chirurgien plastique). Mais ce jeudi, devant la cour d’appel, l’avocat général a requis la légitime défense de l’anesthésiste comme le préconisait maître Gilles Jourdaine, l’avocat de Patrick Parizot.
Dans ses réquisitions, le parquet a demandé la relaxe du chirurgien pour la consommation de stupéfiants et la mise en danger d’autrui. Mais il a requis une aggravation de la peine avec une interdiction d’exercer sa profession. Pour maître Benjamin Méresse, le conseil du docteur Maxime Valla, c’est son client qui est la victime dans ce dossier.
Aujourd'hui, les deux médecins n'exercent plus et cette bagarre a eu de lourdes conséquances sur leurs carrières professionnelles. Le chirurgien Valla n'a pas assisté à son procès pour raison médicale. L'anesthériste Parisot quant à lui est installé à Tikehau. La décision de la cour d’appel a été mise en délibéré au 6 juin 2019.
(MàJ) : En appel le 6 juin 2019, le Dr Parisot a été relaxé et le Dr Vallat condamné à six mois de prison avec sursis et 3 ans d'interdiction d'exercer.
En première instance, les prévenus poursuivis notamment pour violences, avaient été condamnés à une amende de 500 000 francs pour celui qui a donné le coup de tête (l'anesthésiste) et à 6 mois de prison avec sursis et à une amende de 500 000 francs pour l’autre (le chirurgien plastique). Mais ce jeudi, devant la cour d’appel, l’avocat général a requis la légitime défense de l’anesthésiste comme le préconisait maître Gilles Jourdaine, l’avocat de Patrick Parizot.
Me Jourdaine Cardella
Me Méresse Cardella
(MàJ) : En appel le 6 juin 2019, le Dr Parisot a été relaxé et le Dr Vallat condamné à six mois de prison avec sursis et 3 ans d'interdiction d'exercer.