Ils sont mariés depuis 10 jours, le mari finit en prison pour violences

Une énième dispute a éclaté au sein du couple et des violences ont suivi. Le jeune homme de 18 ans, en récidive légale, a été placé en détention.

Le prévenu a 18 ans, sa femme, 20 ans. Ils sont ensemble depuis trois ans et ont un fils d’un an. Selon la jeune femme, il la frappe depuis le début de leur relation. La dernière fois, c’était le 04 octobre dernier, il a d’ailleurs été condamné à six mois de prison avec sursis probatoire de deux ans et à une interdiction de paraître au domicile de sa compagne. Pourtant, après cette condamnation, la victime lui demande de venir la voir et le 06 novembre, ils décident même de se marier.

11 jours après, la lune de miel est terminée. Ce mercredi 17 novembre, le couple se dispute le matin, et au cours de la journée, elle lui envoie des messages incendiaires. Devant se rendre à son travail, la jeune femme aurait aimé que son conjoint, sans emploi, s’occupe de leur bébé. Il dit qu'il ne peut pas sauf qu’elle le croise par hasard, en centre ville. Elle voit rouge et lui fait des reproches. Il n’apprécie pas et la repousse violemment, en déchirant au passage son chemisier. La tête de la jeune femme heurte un cocotier et elle perd connaissance. Devant le tribunal correctionnel, le grand gaillard reconnait " ne pas maitriser [ sa] force "

Les disputes au sein du couple sont fréquentes, l'un frappant l'autre. Le jeune prévenu porte des cicatrices de morsures sur son corps. La jeune femme a indiqué qu'elle avait cherché à se défendre. Ces querelles se déroulent souvent devant leur bébé. La jeune femme reconnait même, se saisir de son fils à ces moments-là. « Si j’ai le bébé dans les bras, il n’osera pas me toucher » dit-elle au tribunal correctionnel.

« Est-ce le rôle d’un enfant d’être un bouclier ? »

Une magistrate

 

Les jeunes parents, probablement trop immatures mais aussi ignorants des dégâts psychologiques causés par de telles scènes de violence devant des mineurs, n’ont pas su quoi répondre. 

Dans son réquisitoire, le ministère public a souligné le rôle " ambivalent " de la victime, il n'a pas souhaité demander la prise en compte de la récidive légale et a requis 6 mois de prison avec mandat de dépôt. L'avocate du prévenu a indiqué dans sa plaidoirie que son client était dans un " phénomène de reproduction " car son père frappait sa mère. Elle a souligné la volonté du prévenu de s'en sortir, il ne boit plus et ne souhaite plus frapper sa compagne. 

Jugé en comparution immédiate, le jeune homme a été condamné à 3 mois de prison avec mandat de dépôt. Il a quitté la salle d'audience, les menottes aux poignets laissant sa femme en pleurs. Un juge des enfants sera saisi pour se pencher sur la situation de l’enfant du couple.