Pays associé : le nouveau combat de Gaston Flosse

Gaston Flosse a tenu une conférence de presse jeudi 10 mars au sein du Tahoeraa concernant sa proposition de statut de pays associé
On en sait un peu plus sur le statut de pays associé que souhaitent Gaston Flosse et le Tahoeraa Huiraatira. Le parti orange a tenu une longue conférence de presse ce jeudi 10 mars. Reportage. 
C’est Gaston Flosse lui-même qui a fait l’exposé des motifs et détaillé les onze articles du statut de pays associé. Un statut qu’il veut inscrire dans le marbre dans la constitution française. "Nous nous battrons parce qu'aujourd'hui, c'est le statut qu'il nous faut. Il faut que nous puissions prendre nos décisions à nous, choisir nous, notre avenir et non pas être soumis à la décision de Paris", a déclaré le Vieux lion dénonçant au passage que le statut de 2004 est aujourd’hui obsolète car il a été revu et corrigé à sept reprises par le parlement.

Quel sont les grands changements de cette proposition de statut ? 


Tout d'abord un changement de nom du pays qui deviendra Tahiti - Nui / Polynésie française. Un pays où le président sera élu au suffrage universel et avec une assemblée totalement législative qui mettra en place ses propres lois. Pour autant, il n’est pas question pour Gaston Flosse de couper le cordon ombilical avec la France. Les Polynésiens resteront au sein de la République. 


Autre point essentiel de ce nouveau statut : la justice qui reste une compétence de l'Etat mais avec la possibilité pour Tahiti - Nui / Polynésie française de créer des jurictions de première instance, notamment en matière foncière ou en droit du travail. 

Après 32 années d’autonomie, le Vieux lion souhaite clairement une redéfinition des compétences. Si les pouvoirs régaliens, la justice et la nationalité restent la propriété de l’Etat, le président du Tahoeraa Huiraatira souhaite par contre que la Polynésie récupère l’attribution des visas aux étrangers. Pour, dit-il, aider au développement économique. 


Ce n’est pas la première fois que Gaston Flosse se lance dans une révision statutaire. L’historien Jean-Marc Regnault a accordé une interview à Polynésie 1ère dans laquelle il précise que le statut ne résout pas tous les problèmes. 

regnault



Retrouvez le reportage de nos journalistes dans les journaux télévisés sur Polynésie 1ère de ce jeudi 10 mars.