Pendant 8 ans, des chercheurs franco-américains ont étudié une population de 55 requins-tigres au large de Tahiti. Ils ont constaté la présence d'au moins un hameçon planté dans le corps de plus d'un squale sur trois et mettent en cause les techniques de pêche industrielle.
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La pêche industrielle, ou pêche non sélective, est mauvaise pour la biodiversité des océans, on le savait. Mais on continue de découvrir l'étendue des dégâts qu'elle provoque. Une étude franco-américaine menée en Polynésie dévoile la menace que représentent pour les requins les hameçons installés sur les lignes de pêche.
Sur les 8 ans qu'a duré cette enquête, menée sur un site d'éco-tourisme au large de Tahiti, les chercheurs ont constaté que 38% des requins-tigres observés avaient au moins un hameçon planté dans le corps, la gorge, les mâchoires ou l’estomac des squales. Des hameçons qui peuvent rester plantés pendant des années, provoquant infections, dommages internes, et à terme risquant de menacer la survie de l'espèce.
La pêche à la palangre incriminée
Pour Eric Clua, directeur de recherche au sein du CRIOBE (Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l’Environnement) à Moorea, directeur d’études à l’université de Perpignan, et co-auteur de l'étude, le problème provient des techniques utilisées par la pêche industrielle, notamment la pêche à la palangre. Cette dernière consiste à attraper le thon ou l'espadon au moyen de lignes équipées de plusieurs dizaines, centaines, ou dans certains cas plusieurs milliers d'hameçons.
De nombreuses espèces de requins sont aujourd'hui considérées comme risquant l'extinction.
Sur les 8 ans qu'a duré cette enquête, menée sur un site d'éco-tourisme au large de Tahiti, les chercheurs ont constaté que 38% des requins-tigres observés avaient au moins un hameçon planté dans le corps, la gorge, les mâchoires ou l’estomac des squales. Des hameçons qui peuvent rester plantés pendant des années, provoquant infections, dommages internes, et à terme risquant de menacer la survie de l'espèce.
La pêche à la palangre incriminée
Pour Eric Clua, directeur de recherche au sein du CRIOBE (Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l’Environnement) à Moorea, directeur d’études à l’université de Perpignan, et co-auteur de l'étude, le problème provient des techniques utilisées par la pêche industrielle, notamment la pêche à la palangre. Cette dernière consiste à attraper le thon ou l'espadon au moyen de lignes équipées de plusieurs dizaines, centaines, ou dans certains cas plusieurs milliers d'hameçons.
"Ce qu'on préconise, c'est de mieux encadrer, limiter ou pourquoi pas même arrêter la pêche industrielle. Si on ne subventionnait pas ces grosses compagnies qui pêchent au large, ce ne serait pas viable économiquement."
Eric Clua, directeur de recherche au CRIOBE
ITW Eric Clua