La pêche virtuose à "l'exocet"

Beaucoup de pêcheurs de la presqu'île privilégient la pêche de profondeur. Laurent Tanata, lui, continue de pratiquer depuis 34 ans la pêche au poisson volant. Seul à bord d'un poti marara, il les récupère à coup d'épuisette. Tout un art.
Avant de partir pour huit heures de pêche, Laurent discute rapidement avec sa compagne. Ce n'est pas toujours facile pour elle, qui s'inquiète de voir son tane partir la nuit. "Un gros pincement, oui, car s'il ne revient pas, je ne sais pas qui va nous nourrir moi et les petits-enfants", confie Désirée qui, lorsqu'elle rentre à la maison, admet ne pas dormir sur ses deux oreilles. 

A la presqu'île, Laurent est le dernier à pratiquer la pêche aux poissons volants, à l'exocet comme on dit. Avec son projecteur sur son casque de chantier, Laurent doit deviner la trajectoire du poisson volant qui, lorsqu'il a fini de rebondir sur l'eau, a comme un petit moment d'étourdissement. Tout un art donc... 
 
La pêche virtuose à "l'exocet"

 
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