Chaque jour, plus de 152 000 personnes se déplacent sur le territoire. La voiture est pour 60,7% des usagers le moyen de transport le plus fréquent des modes de déplacement.
Des chiffres publiés par l’ISPF qui datent de juillet et concernent les déplacements des Polynésiens entre leur domicile et leur lieu de travail ou d’études.
Les transports collectifs 'bus ou ferry' représentent 17% des déplacements contre 11 % pour la marche et 6,4% pour les deux-roues.
A Tahiti, sur une route unique, longue de 130 km et avec 3 500 nouvelles immatriculations en 2021, les conséquences sont évidentes. Une usagère qui habite Mataiea doit quitter le matin son domicile vers 3h30 pour arriver à Papeete vers 4h30 alors qu'elle n'embauche qu'à 7 h ! Une autre propose de créer des bateaux-bus comme cela se pratique en Thaïlande ou ailleurs. Un autre évite de prendre le bus de crainte d'arriver en retard en ville. Des exemples de désagréments dus à une mauvaise circulation autour de l'île de Tahiti sont légion.
Quelles alternatives ?
Créée le mois dernier, l’association "E Naki, stop aux embouteillages" est présente au forum qui se déroule à la Présidence aujourd'hui pour proposer des solutions. "On n'est pas pour le tout voiture. On demande un développement des réseaux routiers...mais aussi un développement des transports en commun, et alternatifs...On attend des mesures qui prennent en compte toute la population de Tahiti et pas que celle de la zone urbaine", explique la présidente Tania Mu.
Un 2ème forum aura lieu demain à Taravao. Des places sont encore disponibles, pour y participer, il suffit de s’inscrire gratuitement via le lien suivant : https://forms.gle/bxbJsFNYGWjYHnoi7
Pour l'heure, celui de la Présidence ne rassemble qu'une cinquantaine de personnes. Le public sera-t-il plus nombreux au cours de la journée ? Il faut croire que les horaires choisis tombent en même temps que le horaires de travail.
En tout cas, les personnes présentes sont réparties en 4 groupes autour de 4 thématiques pour recueillir les idées et solutions : équipements des infrastructures, incivilités et sécurité routière, emploi du temps, modes de transport alternatifs.
Les échanges seront ensuite intégrés dans des ateliers de travail mis en place début 2023, afin de trouver des solutions communes et concrètes.
Les résultats de ces deux consultations doivent servir à la révision du schéma directeur des transports collectifs..