Ils ne sont pas nés en France, ni en Outre-mer et encore moins en Polynésie. Mais ce mardi 5 décembre, ils sont 25 nouveaux citoyens français et européens. Pour Nazia Marzin, originaire de Madagascar, c'est la délivrance. Quatre ans de vie commune avec Hervé, dont trois ans sur le territoire. "Là, on est soulagés car on peut recommencer une nouvelle vie. Je peux aller faire des formations, plein de choses..." "Elle a été passer son permis avec zéro faute, donc avec brio, raconte fièrement Hervé, son mari. Ce sont des gens très impliqués. Le permis bateau...et tout ça dans le respect des règles, parce que tout est basé sur les droits et les devoirs."
Jean-Claude Ramiandriso est aussi Malgache. Cela fait sept ans maintenant que lui et sa famille habitent en Polynésie. Ils ont été naturalisés Français en avril dernier. Pour cela, Jean-Claude a dû justifier d'une connaissance de la langue française à l'oral et à l'écrit. Mais ce n'est pas tout : "Tu dois donner au niveau du travail pour la France, mais en même temps, au niveau de la procédure, il y a des entrevues, des enquêtes, beaucoup de dossiers à fournir...Nous avons accompli tout cela."
La naturalisation, une procédure longue et compliquée. Alêne souhaite intégrer la fonction publique. Être française, pour elle, est un privilège. Sa fille, elle, veut servir la Nation : "Moi, je suis déjà européenne, je suis Belge, explique Camilla Verplancke. Je voulais m'engager dans l'armée, sauf que, n'étant pas Française, je ne pouvais pas. Maintenant que j'ai la nationalité, je vais pouvoir atteindre mes objectifs."
Les citoyens, enfants comme adultes, doivent respecter la loi et les valeurs de la République : liberté, égalité, fraternité et laïcité, c'est-à-dire l'égalité de tous devant la loi, sans distinction de religion ou de conviction. Ce statut permet aussi aux nouveaux citoyens de voter. "Ca fait partie des droits et devoirs qui sont associés à la citoyenneté, explique Xavier Marotel, secrétaire général du Haut-commissariat. C'est particulièrement important cette année, puisqu'il y aura, au mois de juin, les élections européennes. Donc ce sera, pour tous ces nouveaux français, l'occasion de pouvoir utiliser leur droit de vote, qui ne s'use que si on ne s'en sert pas."
La demande de naturalisation peut être refusée, en cas de condamnation pénale.