Ce 11 octobre, le service de l'artisanat fêtera ses 40 ans. Dans le cadre de ces festivités, divers ateliers étaient organisés autour de l’artisanat local : confection de couronnes de fleurs, tressage de pandanus, peinture de pareu et même un jeu de piste sur l’artisanat local, afin d’attirer les plus jeunes.
En parallèle, le service de l'artisanat traditionnel et les artisans vont se déplacer auprès de plusieurs structures pour animer des ateliers gratuits. Car le but de cet anniversaire est aussi d'attirer les jeunes vers ces métiers. Le nouveau statut de l’artisan, qui date de 2022, prévoit une professionnalisation du secteur, mais le développement se fait petit à petit.
Artisan et auto-entrepreneur
Il prévoit de réunir dans un même statut, les artisans issus du milieu associatif et ceux qui maîtrisent la comptabilité et sont auto-entrepreneurs. C’est tout le défi de la professionnalisation des métiers de l’artisanat.
Car cela veut dire être au fait de la gestion comptable et fiscale, ce qui n’est pas le cas de tous. "Il faut qu'on crée le cadre juridique qui permettrait à l'artisant traditionnel qui gagne moins de 80 000 francs pacifique par mois, de trouver sa place dans la professionnalisation, en étant accompagné, sans être tout de suite sous le coup de la fiscalité, de l'imposition, etc." explique Nahema Temarii, ministre de l'artisanat.
Illustration avec Véronique, couturière, qui n’a pas saisi l’objet de la réforme. "On ne sait pas ce qu'il y a dedans, ce qu'on peut faire ou pas."
Mais Vai, graveuse sur nacre, souhaite quant à elle, participer à la valorisation du secteur : "ici, en Polynésie, on a un savoir exceptionnel. Le monde extérieur est friand de notre savoir-faire."
Maître-artisant, un statut plus pointu
La réforme prévoit également la reconnaissance d’experts. Une quinzaine serait déjà enregistrée dans le but de transmettre le meilleur enseignement et la meilleure représentativité à l’international. "Maître-artisant, là, nous changeons de catégorie, explique Viri Taimana, directeur du centre des métiers d'arts. Il faut non seulement avoir une pratique, mais avoir développé un travail excellent, une pratique beaucoup plus pointue que celle d'un artisant."
Mais le point le plus important est avant tout, l’adhésion de tous les artisans. Aussi, pour une bonne communication, la ministre a prévu 12 réunions d’échanges au cours des 3 prochains mois.