Vaccinés ou pas, si les Polynésiens sont sortis de la crise sanitaire, elle reste cependant un mauvais souvenir pour beaucoup.
Alors lorsque l’on pose la question à des patients d'un cabinet médical pour être à nouveau vaccinés au cas où, les avis sont plutôt partagés.
A ce jour, seules 2 personnes en situation fragile sont malades de la covid, d’après le Bureau de veille sanitaire. Pour le docteur Bondoux du syndicat des médecins libéraux, la prudence est toujours de mise, il est nécessaire de se prémunir contre toute éventualité. "Il n'y aurait pas eu ces doses, et la crise covid aurait perduré, on aurait tous été content de les avoir. Là on peut souffler, la crise est passée, on se dit il y a trop de doses, comment ça se fait, c'est de la gabegie. C'est difficile de gérer ça...Pour les plus fragiles d'entre nous, ce n'est pas complètement illogique pour les protéger des cas graves, ils sont rares, c'est de la prévention, c'est tout le problème", explique le docteur Bondoux.
45 000 doses de vaccin sont encore dans les cartons, dont 12 000 doses pour les rappels. En octobre, le ministère de la Santé lancera une grande campagne de sensibilisation, pour la grippe et la covid. "Il y a la campagne habituelle pour la grippe qui consiste à rappeler aux personnes dites fragiles, qui ont des risques d'attraper la grippe et de développer des formes graves, comme des pneumonies, ainsi que pour les professionnels de santé pour éviter la transmission de la maladie. Par ailleurs il y a une campagne de vaccination auprès des professionnels de santé concernant le covid, pour leur rappeler qu'ils peuvent discuter avec leurs patients à risques, de la possibilité de faire un rappel pour le covid. Le virus circule encore dans le monde, il peut arriver", précise le docteur Philippe Biarez, directeur de la Santé, notamment sous forme de variants, mais "ces variations sont suffisamment faibles pour que le vaccin soit encore efficace".
22 pharmacies prêteront main forte, elles recevront leur agrément pour pouvoir vacciner elles-mêmes les patients volontaires.
Ce stock stratégique de 45 000 doses est pour l’instant toujours d’actualité, et les professionnels de la santé ont jusqu’au mois de décembre pour l’écouler.