Accusé d'agression sexuelle, l'élu calédonien indépendantiste Jean Creugnet a démissionné

Jean Creugnet dans l'émission Politique Direct(e).
L'élu indépendantiste Jean Creugnet (UPM) a démissionné de son poste au Congrès (assemblée) de la Nouvelle-Calédonie, accusé d'avoir eu des "gestes inappropriés" envers une hôtesse de l'air qui a déposé plainte pour agression sexuelle, selon un communiqué de l'institution mercredi.

Une enquête a été ouverte à la suite du dépôt de plainte par une hôtesse de l'air de la compagnie Aircalin, déclarant avoir "subi des gestes inappropriés", selon le parquet. La scène se serait déroulée le 1er septembre à bord d'un avion, alors que Jean Creugnet se rendait à Paris pour participer aux discussions avec le gouvernement sur l'avenir institutionnel de l'archipel (4 au 9 septembre).

Le Congrès de la Nouvelle-Calédonie a annoncé dans son communiqué la démission de Jean Creugnet de son poste de troisième vice-président du bureau de l'institution. 

Sanctionné par son parti


Cette démission de l'élu indépendantiste, également secrétaire général de l'Union progressiste en Mélanésie (UPM), fait suite à la décision de son parti de le démettre de ses fonctions de secrétaire général à titre conservatoire. Cette sanction a été prononcée au cours du comité central du parti qui s'est tenu samedi à Poya.
Contacté, Jean Creugnet n'avait pas donné suite à la demande de réaction de l'AFP.

Le collectif Femmes en colère a lui appelé à une mobilisation, vendredi, devant le haut-commissariat et le Congrès. Dans une lettre ouverte à l'Etat et aux élus de Nouvelle-Calédonie, le collectif appelle à mettre en place "une politique volontariste de non-agression des femmes". 

Selon une enquête de l'Institut de la statistique et des études économiques sur les violences intrafamiliales réalisée en 2021, 8,7 % de femmes sont victimes de violences physiques ou sexuelles en Nouvelle-Calédonie.