"Quatre mois après mon agression, je n'ai aucun retour mais vraiment aucun, je suis révoltée !" Marcy Pautehea est en colère. Cette élue de Pirae, agressée au mois de décembre dans les rues de Papeete, dénonce aujourd'hui la lenteur de la justice.
"Je n'ai aucun retour pour savoir si mon agresseur a été appréhendé, ne serait-ce qu'un élément, aujourd'hui, je n'ai rien du tout. Et quand je vois que tout a été mobilisé lors de l'agression du week-end dernier sur deux touristes, sur la place même où on se trouve aujourd'hui, je me dis que c'est injuste pour nous la population locale, parce qu'on est laissé sur le pavé."
Marcy Pautehea - victime d'un vol à l'arraché
Comme dans toutes les affaires d’agression, la mairie de Papeete assure tout mettre en œuvre pour la protection de ses administrés, comme le précise Patrick Bordet, adjoint au maire en charge de la sécurité :
"Plusieurs projets sont en cours réflexion afin de protéger la commune de Papeete. L'une des solutions envisagées, qui est toujours à l'étude, serait d'interdire les sorties nocturnes aux adolescents."
Patrick Bordet - adjoint au maire de Papeete en charge de la sécurité
En attendant, la ville de Papeete mise sur des rondes plus fréquentes de la police municipale et sur sa soixantaine de caméras de surveillance pour dissuader les délinquants. Un outil inefficace selon Marcy, qui va même plus loin : "Je sors de la DTPN et je viens de porter plainte contre le maire de Papeete, parce qu'il a manqué à son devoir. C'est le premier magistrat, il a les pouvoirs de police et de sécurité envers les usagers. Le manquement à ces devoirs a porté défaut à ma sécurité, c'est une mise en danger pour défaut d'éclairage mais aussi pour des défaillances au niveau des caméras."
Marcy Pautehea souhaite l’organisation d’une table ronde sur la question de la délinquance à Papeete.