Au tour de la Nouvelle Zélande d'envoyer des troupes aux îles Salomon

Carte du Pacifique avec les Îles Salomon
La Première ministre néo-zélandaise a annoncé le déploiement de 65 soldats et policiers au sein d'une force de maintien de la paix menée par l'Australie dans les îles Salomon, après des émeutes meurtrières qui ont ravagé une partie de la capitale Honiara.

L'envoi de cette force fait suite à une demande du gouvernement de l'archipel, au bord de l'effondrement pendant les troubles qui ont coûté la vie à au moins trois personnes et réduit des zones entières de la capitale en fumée.


Mme Ardern a indiqué qu'une première force de 15 Néo-Zélandais partirait jeudi et que 50 autres les rejoindraient durant le week-end.


Ces forces travailleront aux côtés de la police salomonienne et quelque 200 soldats de la paix envoyés à Honiara depuis l'Australie, les îles Fidji et de Papouasie-Nouvelle-Guinée.


"Nous sommes profondément préoccupés par les troubles civils et les émeutes qui ont eu lieu récemment à Honiara, et nous avons agi rapidement pour fournir une assistance urgente afin d'aider à rétablir une paix et une sécurité durables", a déclaré Mme Ardern .


La crise aux Salomon a éclaté la semaine dernière avec trois jours d'émeutes à Honiara parmi une population souffrant de pauvreté, de faim et exprimant sa colère contre la politique du gouvernement de ce pays de 800.000 habitants.
Le gouvernement est accusé d'être corrompu et d'être redevable envers Pékin et d'autres intérêts étrangers.


Le Premier ministre Manasseh Sogavare va faire face à un vote de défiance lundi à l'initiative de l'opposition, une initiative qui pourrait déclencher de nouveaux troubles.


Après avoir essayé de prendre d'assaut le Parlement, les émeutiers ont incendié une grande partie du quartier chinois de la capitale, ainsi que la résidence personnelle de M. Sogavare. Le calme est revenu après l'envoi de forces étrangères à l'appel du Premier ministre.


La communauté chinoise a été visée notamment parce que le gouvernement des Salomon a rompu ses relations diplomatiques avec Taïwan au profit de Pékin en 2019