C’est une audience sans accusés. Et pourtant, ils comparaissent bien devant le président du tribunal. Ils et elles ne sont pas des hors-la-loi… mais, les garants de la loi.
Les nouveaux magistrats de la cour d’appel ont été installés ce matin, même s'ils sont en poste depuis le 1er septembre. "On est en train de s'adapter aux adaptations de textes locaux, ça se passe très bien", dit Aurélie Roger, vice-présidente placée auprès du 1er président de la cour d’appel de Papeete. "On est ravi de découvrir ce nouvel enviropnnement professionnel et culturel", ajoute Adeline Boudry, vice-présidente placée auprès du 1er président de la cour d’appel de Papeete .
Quant à Magali Raffaelle, substitute générale chargée du secrétariat général près ladite cour, elle déclare qu'elle a "commencé avec la cour d'assises, et j'ai pu remarquer l'attention exceptionnelle des jurés avec lesquels on a pu juger et avec un niveau de qualité très élevé".
"Ne pas s'approprier la fonction"
Parmi eux, l’ancien procureur de la République. Lui aussi, fait partie des nouveaux promus. "Les fonctions de chef de juridiction ont une durée de 7 ans, et c'est bien ensuite à l'issue, de tourner la page et de laisser la place à d'autres. Il ne faut absolument pas s'approprier la fonction et personnaliser un poste", remarque Hervé Leroy, substitut du procureur général à la cour d’appel.
Puis c’est au tour des greffiers de faire leur entrée. "On a passé un concours CEAPF, ensuite on est allé en formation théorique pour 3 mois à Dijon, puis on a été affectés dans des juridictions dans toute la France pour effectuer nos stages", se souvient Heikahaia Atani, greffière stagiaire. "J'ai toujours voulu intégrer la justice, c'est un honneur pour moi de la servir. Depuis des années je suis juriste, et intégrer la justice c'est un honneur et être au service des justiciables", avoue Tiare Teriieroiterai, greffière stagiaire.
9 greffiers, 6 nouveaux magistrats pour la cour d’appel et 5 autres pour le tribunal de 1ère instance. Des renforts que le parquet de Papeete attendait avec impatience. "On avait besoin de monde, parce qu'il y a du travail, on était en sous-effectif. Et avoir des gens nouveaux, c'est très bon pour l'institution parce que là aussi ça permet d'avoir une autre vision, peut-être d'autres initiatives", précise Thomas Pison, procureur général près la cour d’appel.
En décembre, 6 nouveaux greffiers viendront renforcer les effectifs. Certains d’entre eux feront partie de la nouvelle section détachée pour les Tuamotu-Gambier. Objectif : favoriser l’accès au droit pour les concitoyens de cet archipel.