Avec La Niña, la fraîcheur s'installe durablement dans le Pacifique

Le curseur dans le bleu clair, il y a de la fraîcheur dans l'air.
Le phénomène climatique la Nina pourrait bien se prolonger jusqu’en janvier prochain d'après les dernières informations de Météo France. En Australie, Nouvelle-Calédonie ou en Polynésie, les conséquences se font déjà sentir.

L'épisode actuel du phénomène climatique La Niña, notamment responsable de l'aggravation de la sécheresse dans la corne de l'Afrique, ou dans le Pacifique d'une vague de fraîcheur, devrait avoir une durée sans précédent pour ce siècle et persister au moins jusqu'à la fin de l'année. 

3 hivers consécutifs

Il s'agirait pour ce siècle du premier épisode La Niña s'étendant sur trois hivers consécutifs dans l'hémisphère Nord (ou trois étés consécutifs dans l'hémisphère Sud), selon le nouveau bulletin Info-Niño/Niña publié par l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l'ONU.

"Un épisode la Niña qui s'étend sur trois années consécutives est vraiment exceptionnel", souligne le secrétaire général de l'OMM, le Finlandais Petteri Taalas, dans le bulletin.

Si cela venait à se confirmer, ce ne serait que la troisième fois depuis 1950 que ce phénomène est observé pendant trois hivers consécutifs, selon l'OMM.

Selon le bulletin, l'actuel épisode La Niña, qui s'est amorcé en septembre 2020, devrait se poursuivre au cours des six prochains mois : la probabilité de cette prévision s'élève à 70% pour les mois de septembre à novembre, puis se ramène progressivement à 55% pour la période allant de décembre à février 2023.

Refroidissement des eaux

Le phénomène La Niña - l'équivalent froid d'El Niño - provoque un refroidissement d'une partie des eaux de surface du Pacifique, influençant le cycle de précipitations et le climat de certaines régions du globe.
Selon l'OMM, l'épisode actuel a été intensifié par le renforcement des alizés entre la mi-juillet et la mi-août 2022, modifiant le régime des températures comme des précipitations et exacerbant les sécheresses et les inondations dans différentes parties du monde.

En Australie la Nina accroît les risques de précipitations.

"La sécheresse qui s'intensifie dans la Corne de l'Afrique et dans le sud de l'Amérique du Sud porte la marque de La Niña, tout comme les précipitations supérieures à la moyenne enregistrées en Asie du Sud-Est et en Australasie", indique M. Taalas.

Les phénomènes El Niño et La Niña sont des facteurs déterminants du système climatique de la planète, mais ce ne sont pas les seuls.

Le refroidissement qu'occasionne le phénomène La Niña "ralentit temporairement la hausse des températures mondiales, mais il n'aura pas pour effet d'enrayer ou d'inverser la tendance au réchauffement sur le long terme", avertit M. Taalas.

Ecoutez les précisions de Nouvelle-Calédonie la 1ère :

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