Blessé de guerre, la difficile réinsertion

Alex a été blessé lors d'une mission au Mali
Retrouver le chemin de la vie civile en étant blessé de guerre, c'est toujours le parcours du coeur battant. Au fenua, une centaine de militaires bénéficie de ce statut. Se reconstruire, rebâtir son horizon... Un chemin qui se fait pas à pas. Alex, un grand blessé, nous fait part de son récit de vie.

À 39 ans, Alex se souvient encore de cette distinction militaire remise par l'ancien ministre de la Défense. Malheureusement, lors d'une mission au Mali, une explosion dans un attentat à la voiture piégée met fin à sa carrière militaire. Il gardera des séquelles toute sa vie.

"J'ai des éclats au niveau du visage et j'ai eu des déchirements de la lèvre, j'ai un éclat qui est passé dans l'oreille gauche et qui est passé par-derrière. J'ai le nerf optique de l'œil gauche qui a été sectionné", confie Alex. 

Malgré une trentaine d'interventions chirurgicales, Alex a toujours des éclats de métaux dans les yeux. Mais pas seulement... L'ancien militaire a aussi une perte de motricité. "Je ne sens plus mes doigts, on a essayé de greffer le nerf, ça n'a pas marché". 

Déclaré invalide à 100%, Alex n'a pas de retraite militaire. Cela fait neuf ans qu'il se bat pour en obtenir une. "Quand on est blessé, on n'a pas de retraite. C'est soit passé par un congé de longue maladie. Pour être protégé au niveau des assurances et pour la prise en charge, on reste dans le congé de longue maladie car l'armée est là pour appuyer et assurer les déplacements ou logements"