Boîtes de nuit : des règles de sécurité strictes à suivre sous peine de sanction

Alarme incendie, extincteurs, éthylotest...les normes de sécurité imposées aux boites de nuit sont strictes.
Le 10 décembre, un restaurant le jour se transformant en boîte la nuit, a subi une fermeture administrative suite à des contrôles effectués par les policiers, les gendarmes et les services de l’Etat et du Pays. Malgré plusieurs avertissements, l’établissement ne s’est pas conformé aux normes de sécurité et surtout ne possédait aucune licence administrative pour ce type d’activité. Quelles sont les règles de sécurité applicables aux boîtes de nuit ?

Un éthylotest à disposition des clients. La nouvelle loi sur les débits de boissons, datant de juillet 2021, oblige tout établissement à en avoir en stock. Il peut être payant mais dans certains établissements il est gratuit.

Les débits de boissons doivent proposer des éthylotests.

Autre réglementation imposée, les normes de sécurité. Un interrupteur déclenche une puissante alarme en cas d’incident. Un message indique alors de se diriger vers les issues de secours. Il faut alors chercher les signaux lumineux et suivre le chemin jusqu’à la sortie. "Quand vous arrivez c’est pas verrouillé, c’est pas cadenassé et si on vous pousse, ça s’ouvre tout seul. On appelle ça une barre anti panique", explique Stéphane GAY, président du syndicat des bars-dancings.

Les alarmes à incendie sont également obligatoires. Elles sont contrôlées tous les six mois, comme l’impose la loi. Quant aux extincteurs et tableaux électriques, ils sont vérifiés chaque année par une entreprise spécialisée. "Après ça a un coût. Mais quand même il ne faut pas oublier une chose c’est que le jour où on en a besoin, on peut sauver une vie déjà, ou plusieurs. Et ça c’est très intéressant. Et nous on s’y tient. Et ça me parait normal que tout le monde le fasse. C’est pas forcément le cas pour tout le monde", reconnaît Stéphane GAY.

En cas d'incendie, des alarmes mais surtout des extincteurs.

A l'exemple de l'établissement sanctionné le 10 décembre, qui ne répondait à aucune norme de sécurité malgré plusieurs rappels à l’ordre depuis déjà l’année dernière. "La commission de sécurité est passée, lui a bien fait comprendre qu’il ne pouvait pas considérer son restaurant bar comme un dancing. Mais ça n’a porté à rien. Il a continué à œuvrer comme il l’entendait… et bien la sanction est tombée", indique Patrick Bordet, adjoint au maire de Papeete.

D’autres contrôles de la commission de sécurité seront ordonnés par l’adjoint au maire. Afin que toutes les boîtes de nuit se conforment à la réglementation.