Jeudi débutent les Matinées de prévention et de dépistage du mélanome, plus connu sous le nom de cancer de la peau. La première journée est prévue à l'hôpital de Taravao.
Natacha Helme, présidente de la Ligue contre le cancer en Polynésie française, en a parlé ce matin dans la matinale radio de Polynésie la 1ère.
Le monoï ne protège pas
Selon elle, le cancer de la peau représente "10% des cancers mais c'est le plus grave, puisqu'il va métastaser très vite...Le soleil en est le principal responsable", déclare-t-elle. 70% des mélanomes ou cancers de la peau sont le résultat d’une exposition excessive au soleil. Au départ, une dégénérescence d'un grain de beauté ou une tache pigmentée qui s’étend. Il y a aussi d’autres types de cancers de la peau comme le carcinome, une croûte qui se forme et qui devient rouge…
Pour se prémunir des effets du soleil, "penser que le monoï nous protège est faux. Le monoï, c'est de l'huile et donc on réagit exactement comme si on mettait un steack à frire...Malheureusement s'exposer au soleil avec du monoï va encore plus brûler la peau". Une habitude à rapidement abandonner ! "Si le monoï hydrate, il ne va pas protéger, bien au contraire. Surtout, il va accélérer les effets du soleil sur notre peau", poursuit Natacha Helme.
Elle conseille aussi d'éviter certaines heures d'exposition au soleil, "entre 10h et 15h", quand il est au plus haut dans le ciel. Mais si on le fait, il faut bien se protéger. "Avec les crèmes solaires...avec un indice de protection 50, l'idéal, mais aussi le chapeau, le lycra, la serviette".
"Dès que l'on constate qu'une tache ou un grain de beauté évoluent anormalement sur notre peau, il faut consulter un dermatologue. Mais quand on commence à s'exposer au soleil très tôt, c'est une peau propice au mélanome", précise la présidente de la Ligue contre le cancer en Polynésie française.
Ecoutez-la :