Bras de fer Nouméa/Papeete : qui est le plus fort ?

Bras de fer Nouméa/Papeete: qui est le plus fort ?
Ce sont les meilleurs de la discipline. Les Tahitiens et les Calédoniens se retrouvent régulièrement sur le podium des championnats de France de bras de fer. Les athlètes ont décidé de s'affronter lors d'une rencontre amicale, baptisée la Vendetta ! Sous le fare pote'e de la Pointe Vénus, 8 matchs ont été organisés par l'association Tahiti Arm Wrestling.

C’est le combat de titans : David contre Goliath. Heimanu le Tahitien affronte Raymond le Calédonien. Les deux premiers points vont au Calédonien, mais Heimanu ne lâche rien et s’impose sur les trois derniers rounds. Et c’est finalement lui, David qui l’emporte contre Goliath.

"Lui, il est dedans le bras de fer depuis plusieurs années déjà. Donc, il a une connexion parfaite dans ce sport-là, au niveau des bras, des doigts. C’est ce qui fait qu’il est redoutable. Le poids compte beaucoup parce que tu utilises tout ton corps, et il est aussi très fort. Mais voilà, que le meilleur gagne et j’ai réussi à le descendre, on va dire ça, faut pas le prendre mal !"

Heimanu Chan - ferriste tahitien

Raymond Matetau, ferriste et vice-président du club calédonien NGA observe l'amélioration chez le Tahitien. "Ça a bien augmenté depuis la dernière venue. Je suis venu en juin et octobre pour les championnats Tahiti l’année dernière, on a fait un petit sparing ensemble avec Heimanu, il voulait vraiment voir s’il s'était amélioré et franchement oui (...) Je suis fier de lui, c’est un petit jeune qui monte et nous on est là c’est justement pour faire monter le niveau Pacifique". 

Deuxième combat, même règle. Cinq manches, le premier qui obtient trois points gagne. Simplicio, le Tahitien, a du mal lors des deux premiers rounds. Mais, il peut compter sur les conseils du coach à chaque pause d’une minute, entre les rounds. Simplicio fait une remontada magistrale et peut crier victoire. 

"J’étais soutenu par Ratia, je pense que ça m’a remotivé, ça m’a remis un peu dans le jeu. Je me suis dit que j’allais tout donner au dernier pour ne pas perdre. J’ai essayé … et j’ai réussi", confie le ferriste.

"Comme on dit : mener c’est jamais gagner, vu que c’est à cinq rounds (...) Je lui ai dit d’essayer de prendre un peu plus à l’extérieur pour pouvoir retenir leur back, c’est ce qui a fait la différence (...) En regardant les deux premiers combats, il était carrément déçu, je voyais qu’il commençait à baisser les bras et nous les Tahitiens on baisse jamais les bras". 

Eriatara Ratia - coach

Aujourd’hui, chaque Calédonien se mesure à deux adversaires Tahitiens. Un pour chaque bras. Les matchs sont rudes. Le troisième combat est remporté par un Tahitien, encore une fois. Cette première édition est réussite pour cette rencontre amicale de bras de fer. L’association Tahiti Arm Wrestling travaille sur un partenariat pour la renouveler chaque année, lors de la Vodafone Channel Race.