En général, c'est le 1er de l'an que s'appliquent les nouvelles mesures. En Nouvelle-Calédonie, celle concernant le premier jour de carence en cas d'arrêt de travail dans la fonction publique territoriale fait déjà beaucoup parler d'elle. Votée par le Congrès calédonien avant Noël, elle a pour objet de ne plus plus payer les fonctionnaires le premier jour de chaque arrêt de travail "pour lutter contre l'absentéisme et réaliser des économies", remarquent nos confrères de Nouvelle-Calédonie la 1ère.
Cette mesure qui était l'une des demandes de réforme de l'Etat dans l'optique d'un financement de 27 milliards CFP pourrait faire économiser à la collectivité 500 millionc cfp par an, constate Virginie Ruffenach du Rassemblement, première vice-présidente du bureau du Congrès : "Il y a à la fois besoin de lutter contre l'absentéisme - il y a beaucoup d'absences de courte durée dans le rapport qui nous a été présenté -, et en même temps ça fait une économie très importante".
Grave crise économique
Suite aux émeutes de mai 2024, la Nouvelle-Calédonie subit une crise économique sans précédent, "qui a gravement détérioré la situation budgétaire et financière de la très grande majorité des employeurs publics. Afin de leur permettre de remplir leurs missions de service public, ceux-ci doivent maîtriser au mieux leurs dépenses de fonctionnement", précisait en juillet dernier le gouvernement calédonien dans un communiqué.
Lequel prenait exemple sur le modèle métropolitain en expliquant que "dans l’Hexagone, afin de lutter contre les absences de courtes durées, une loi a réintroduit depuis 2018, le jour de carence. Ainsi, lors d’un arrêt maladie ordinaire, un agent n’est rémunéré qu’à partir du deuxième jour. Selon les estimations, cette mesure a généré une économie annuelle d’environ 164 millions d’euros (19 779 753 130 cfp). En Nouvelle-Calédonie, un groupe de travail avait déjà étudié la question en 2020 et des simulations réalisées en 2023 allaient dans le même sens, faisant état d’économies non-négligeables pour les collectivités. L’avant-projet de loi propose donc d’appliquer ce jour de carence à partir du 1er janvier 2025".
"Reste à savoir comment les syndicats de la fonction publique vont réagir après ce nouveau tour de vis inattendu", ajoute le site de NC la 1ère.