Ses créations sont connues dans le monde entier. Elvis Pompilio travaille pour les plus grands noms de la haute couture.
Le chapeau est pour lui une œuvre d’art mais aussi un objet du quotidien.
Disponible et ouvert d’esprit, il partage ses techniques en toute simplicité. "Un chapeau est une sculpture au départ. Sur la sculpture, on moule la matière avec un fer à vapeur", dit le chapelier.
Des pompons en écorce de purau viendront peut-être orner le chapeau d’une personnalité comme Madonna, Harrison Ford, Amélie Nothomb ou des membres de grandes familles royales. Le modiste est en quête permanente d’accessoires. "J'achète toujours en avance des choses, des rubans, des pompons, des choses qui me permettront de ne pas trop bouger quand je suis en création", ajoute cet artiste.
Quelques unes de ses créations sont exposées au premier salon du chapeau de Tahiti. L’occasion de bousculer les codes.
La créatrice (originaire de Rapa aux Australes) Vainui Barsinas accepte de troquer la traditionnelle forme de ses chapeaux pour une casquette plus moderne (coréalisée avec la créatrice Laure Tomé dans le cadre d’un concours du salon). "Il m'a prêté un de ses moules pour que je puisse reproduire une de ses oeuvres. Je suis vraiment contente parce que cette oeuvre partira au musée des îles", précise Vainui.
Après des échanges constructifs, le créateur belge encourage les artisanes à signer leurs créations.
Et voila le résultat, plus que parler "chapeau", c'est une rencontre culturelle de deux façons de (conce)voir des couvre-chefs.
Hier soir, un défilé de mode a eu lieu en marge du salon du chapeau. Un bon mélange des genres.