CHPF : un protocole d'accord signé, la grève est levée

Un protocole d'accord a été signé ce vendredi entre l'intersyndicale et le gouvernement.
Après un jour et demi de grève à l'hôpital de Taaone, un protocole d’accord a finalement été signé ce vendredi après-midi entre les ministres de l’Economie, de la Santé, l’intersyndicale et la direction du CHPF.

Ils étaient 9 autour de la table, à devoir s’entendre pour trouver un protocole d’accord. Après 2 heures et demie de négociations et de relecture, la version finale est adoptée. Et c’est le soulagement pour tous.

"En tout cas tout ce qu’on a négocié aujourd’hui, on l’a encore dit ce matin avec les agents de l’hôpital, donc on est d’accord justement sur ce protocole d’accord. On est arrivé à la fin de ce qu’on pouvait demander", estime Mireille Duval, secrétaire générale CSTP-FO au CHPF.

Les grévistes ont dénoncé le manque de moyens du CHPF et leurs conditions de travail.

L’intersyndicale demandait des garanties pérennes quant au financement du budget hospitalier. Ce qu’elle a obtenu. Autre point important, le dialogue de gestion. Qui concerne la répartition des moyens humains, comme l’explique le ministre de la Santé : "Ce grand hôpital a besoin d’une gestion qui devient de plus en plus performante. Et d’une coordination avec les professionnels de santé, qui travaillent à l’intérieur, que ce soit les médecins, les infirmiers, les aides soignants, les brancardiers. Tous ceux qui sont acteurs de santé. Voilà pourquoi ce protocole qui a trouvé un accord aujourd’hui est important".

Les personnels soignants grévistes venus accompagner l'intersyndicale en négociation avec le gouvernement.

Dernier point de négociation : la mise en oeuvre du SAUV, le service d’admission d’urgences vitales. Une obligation pour la Polynésie selon le décret national du 22 mai 2006. "C’est tout ce qui est poly-trauma, traumatique et tout. Les Jeux olympiques seront là bientôt et nous nous devons, en tant qu’établissement de premier et de dernier secours, pouvoir disposer de cet accueil d’urgences vitales", précise Mireille Duval.

Et pour payer le personnel médical nécessaire au fonctionnement du SAUV, le budget accordé est de 230 millions de francs par an.