Chutes d'arbres : ils obstruent les rivières et crispent les esprits

La pluie a causé plusieurs incidents autour de Tahiti, 100 litres d'eau par mètre carré sont tombés en 12 heures…et bien souvent, les arbres deviennent source de problème. Sur la côte Est comme sur la côte Ouest, ils chutent sur les routes, obstruent les rivières et sont un danger en mer.

Un énorme tronc d’arbre s’est retrouvé dans la rivière du quartier Faaiti à Mahaena hier, à cause des fortes pluies. Les riverains ont immédiatement réagi, avant que la rivière ne se déchaîne sur leurs maisons.
 
“L’arbre est venu d’un coup et a fait un blocage sur la traversée de la route qu’on a devant nous et une petite montée de rivière. Je remercie toute la population ici qui est venue en équipe pour dégager le tronc d’arbre de la rivière", lâche Haurai. 
 
Dans la commune de Hitia'a o te Ra, les arbres s’arrachent souvent quand il vente ou pleut. Comme à Mahaena où un tronc a emporté un poteau électrique et ses fils dans sa chute. Le courant est coupé depuis hier en fin d’après-midi. Ce matin, les équipes d’EDT étaient mobilisées sur place pour sécuriser la route et rétablir l’électricité, puisque c’est leur rôle dans ces cas-là. 

Sur la côte ouest à Papara, la rivière de Taharuu a particulièrement inquiété les habitants. En cause : un barrage de plots en béton coulés là il y a plus de dix ans, pour retenir les troncs d’arbre. “Quand c’est fort la rivière...Tu vois les poteaux ? Ça reste les arbres après chez nous, ça remplit l’eau", constate Gustave. 

A Papara, plantés dans la rivière les plots qui bloquent les branchages afin qu'ils ne finissent pas dans la mer.


 
Et hier, avec les 100 litres d’eau/m2 qui sont tombés depuis vendredi, la rivière a dévié de sa trajectoire et creusé les berges. Mais pour la maire, rien à voir avec les plots. “C’est sûr qu’ils vont râler. Toujours tavana qui est là. Mais c’est bien pour sécuriser parce que sinon, les arbres vont continuer jusque dans les rivières...Intempéries il faut faire attention, et s’éloigner de la rivière. Quand elle coule, c’est dangereux, il y a déjà eu des morts", remarque Sonia Punua, maire de Papara.
 
500 personnes vivent de part et d’autre de cette rivière, classée zone rouge. D’après la tavana, les solutions d’enrochement pris en charge par le Pays leur sont proposées. Les branchages devraient être évacués prochainement par l’Equipement.