Clap de fin pour le colloque autour du cannabis thérapeutique

Colloque sur le cannabis thérapeutique
Le colloque premier du genre sur la dépénalisation du cannabis thérapeutique prend fin ce jeudi 18 novembre. De très nombreux intervenants se sont succédés pour faire part de leur expérience ou pour donner leur point de vue. Le volet économique a occupé toute cette dernière journée.

L’heure n’est pas encore au bilan m ais au constat : le colloque sur le cannabis thérapeutique était nécessaire. Il a permis de mettre sur la place publique un débat que réclament ses partisans comme ses détracteurs.

L’objectif permettra au député Moetai Brotherson de présenter une proposition de loi pas tout à fait finalisée : "Sa proposition comporte deux volets : le volet qu'il a préparé lui avec ses juristes et l'autre partie de cette proposition de loi (...)  il va se servir de ce colloque pour fignoler et compléter finalement sa proposition de loin. On espère que cela va changer les choses", explique Steve Chailloux collaborateur du député Brotherson. 

On a vu le modèle plus sociale en essayant d'intégrer des petits, on a vu le modèle capitaliste (...) Pour moi, c'est un bilan positif

Moetai Brotherson

Et si la culture du paka devenait légale pour la fabrication de médicaments, il ne faudrait pas que les petits planteurs soient exclus de cette manne financière. C’est le volet économique qui a été abordé aujourd’hui. "On a vu ce matin plusieurs modèles. On a vu le modèle plus sociale en essayant d'intégrer des petits, on a vu le modèle capitaliste (...) Pour moi, c'est un bilan positif", estime Moetai Brotherson, député de la Polynésie. 

Selon Karl Anania, qui milite depuis des années pour la dépénalisation du cannabis thérapeutique, une famille polynésienne sur cinq vit ou arrondit ses fins de mois grâce à la vente de paka. Des personnes qu’il ne faudrait pas oublier, mais encadrer car la culture légale l’exigerait. "Le cannabis médical est tout simplement un médicament. Pour pouvoir sortir des médicaments standards, il faut des qualités et une rigueur de culture qui n'est pas aujourd'hui entre les mains de ces familles. Cela demande une formation, des moyens, un cadre, un suivi par les pouvoirs publics", confie Karl Anania, président de l'association Tahiti Herb Culture. 

Enfin, ce débat a-t-il intéressé les étudiants du campus ? Sans conteste oui et leurs avis sur la question sont très variés. Quoiqu'il en soit, le débat se dépassionne et l’après commence à être envisagé.

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