Un matin sous tension, pas comme les autres au collège Henri Hiro de Faa'a. Vers 6h, 6h30 des parents sont venus au portail manifester leur inquiétude, voire leur colère face aux surveillants dépités, préoccupés sans compter des élèves sous le choc.
Ecoutez la cousine de la victime :
et des parents d'élèves inquiets :
Un fourgon de la gendarmerie effectue sa ronde, mais aussi la police municipale. A événement particulier, dispositif particulier.
Ecoutez ce policier municipal qui se demande s"'il y a eu quelque chose dans le quartier" :
Tous les élèves rencontrés connaissent de près ou de loin la victime, l'agresseur aussi. Ils ont dit que la victime était connue "comme quelqu'un de bien, pas d'histoire", "quelqu'un de calme" a même confié une collégienne. "La victime, c'est mon beau-cousin, je le connais bien, il est sans histoire", ajoute un autre élève, lequel à demi-mots avouera "il devait fight !". Comprenez, il devait se battre dans le langage des jeunes, pour une raison encore inconnue. Mais la victime a par la suite changé d'avis.
Pas content selon les divers témoignages recueillis, l'agresseur n'a pas accepté ce refus. Il serait donc venu lui régler son compte. Un agresseur connu aussi pour des attitudes "pas claires", "provocateur" selon un mutoi de la commune.
En tout cas au collège, les élèves sont toujours sous le choc, certains même ne sont pas venus à l'école ce matin. "Par peur", a affirmé un parent.
Annoncé hier par la ministre de l'Education, un dispositif de soutien psychologique est mis en place dès aujourd'hui au collège pour accompagner les élèves, les professeurs et les surveillants. Ces derniers sont aussi sous le choc. "Je ne sais pas si ça va empirer, on fait avec, on fait notre travail. Beaucoup de parents sont passés nous voir pour savoir s'ils fallait qu'ils gardent leurs enfants, s'ils pouvaient compter sur nous", dit l'un d'eux.
Les jours de la jeune victime ne sont pas en danger. Après sa garde à vue, l’agresseur a été hospitalisé en psychiatrie, et toute la population du collège va devoir se remettre de ses traumatismes.
Ecoutez le reportage de Teupoo Fatupua Ave :