Ralenti à la mi-août par un absentéisme d’environ 20%, le secteur de l’industrie s’adapte aujourd’hui à la crise et gère l’aspect sanitaire. La production locale, contrairement à la distribution, ne subit pas de front les effets du confinement, mais le déséquilibre des économies mondiales ne présage rien de bon pour la suite, notamment pour les consommateurs.
Ce que l'on craint, c'est la dérégularisation mondiale et l'impact que cela aura sur la Polynésie : les hausses très très conséquentes sur le fret et les matières premières qui vont forcément avoir un impact sur l'indice du coût de la vie, sur le smic, sur le pouvoir d'achat.
Avec une épargne en forte hausse : 20 milliards l’an dernier et déjà 14 milliards au 1er semestre, les polynésiens n’ont pas hésité à consommer en début d’année.
Cela comprend par exemple l'achat de voitures. Ce concessionnaire, qui a fermé son show room, continue de vendre à distance, mais craint une fin d’année difficile :
On a vendu plus de véhicules qu'en 2020 sur la même période. Malheureusement, ce ne sera pas une bonne année.
Le confinement aidera sans doute à venir à bout de la crise sanitaire. Mais la dépendance du Pays vis-à-vis des importations éloigne un peu plus la relance économique. La question du pouvoir d’achat pourrait bien occuper la une des revendications salariales dans les prochains mois.