Parti le 5 janvier du port de Perth, sur la côte ouest de l'Australie, le navire bétailler MV Bahijah y était de retour vendredi avec sa cargaison après avoir fait demi-tour en raison d'une "détérioration de la situation sécuritaire", a indiqué le ministère de l'Agriculture.
Les associations de défense des animaux Peta et RSPCA ont demandé à ce que ces animaux soient débarqués après avoir déjà passé près de quatre semaines à bord.
"Nous souhaitons qu'une décision soit prise aussi vite que possible", a déclaré vendredi une responsable de la RSPCA en Australie, Suzanne Fowler, appelant à ce que ces animaux ne soient "en aucun cas réexportés".
Selon Peta, qui a publié une lettre ouverte en ce sens au Premier ministre Anthony Albanese, le navire transporte 16 500 têtes de bétail, essentiellement des moutons.
Le ministre de l'Agriculture, Adam Fennessy, a reconnu vendredi que le dossier suscitait un "fort intérêt public" et a indiqué que ses services oeuvraient à une "solution aussi rapide que possible".
Chute du trafic maritime
Le ministère a dépêché à bord deux vétérinaires qui n'ont "pas relevé de souci significatif en matière sanitaire ou de bien-être animal", a-t-il été précisé.
Le gouvernement australien de centre-gauche a promis de mettre fin à l'exportation de bétail vivant, sans toutefois avancer de calendrier. Le pays a exporté 670 000 vaches et 590 000 moutons en 2023.
Selon une estimation de l'Union européenne fin janvier, le trafic maritime en mer Rouge a chuté de 22% en raison des attaques des rebelles Houthis du Yémen dans cet axe par où transitait avant le conflit entre 12 et 15% du trafic mondial.