Conflit social : série de préavis de grève

Les directions du Port Autonome, de la biosécurité, de la société Cowan et de l'agriculture ont reçu, vendredi 22 septembre, des préavis de grève signés conjointement par les syndicats CSIP et Rassemblement des travailleurs de Polynésie (RTP-Aro no Porinetia). Ils seront effectifs le 28 septembre, à minuit.

C'est la série. Après l'OPT, de nouveaux préavis de grève ont été déposés vendredi 22 septembre, dans trois services du pays, et une société d'acconage. Les syndicats RTP-Aro no Porinetia et la CSIP sont les instigateurs de ces futurs conflits sociaux. 

Six revendications au Port Autonome 

Le préavis comporte six points de revendication. La première porte sur le reclassement des sept opérateurs de vigie de catégorie D2 au corps de métier d'officier de vigie de port, ou officier de service de trafic maritime. Les syndicalistes demandent également la mise en conformité du service de trafic maritime, local et international, dans la circonscription aéroportuaire par l'état sous la demande du pays. Par ailleurs, les représentants syndicaux demandent le paiement des heures supplémentaires, des jours de repos compensateurs des sept opérateurs de vigie de 2010 à 2023. 

Enfin, ce préavis de grève met également en exergue le manque de personnel. Il est demandé le recrutement de vingt agents de police portuaire pour le terminal de commercial et international, et la zone portuaire. 

La société COWAN 

Le respect du protocole d'accord de fin de conflit signé en 2008 est en tête des revendications. Les syndicalistes disent non à la sous-traitance. Avec cela, le recrutement d'un coordonnateur portuaire manutentionnaire pour veiller, entre autres, à la sécurité à l'intérieur de la zone. Dernier point, la demande d'agréments des grues utilisées par les acconiers dans le cadre de la sécurité. 

La direction de l'agriculture et la direction de la biosécurité 

À quelques jours de l'ouverture de la foire agricole, c'est un conflit social qui tombe mal. Les syndicalistes dénoncent des dysfonctionnements au sein du service. 

Ils dénoncent du harcèlement, et demandent un changement de direction. Les revendications sont identiques à celles de la direction de la biosécurité. Ils demandent aussi l'attribution des ISS (indemnité de sujétion spéciale, NDLR). J'aurai tendance à dire, pour ce service, que malheureusement il s'agit là d'un directeur que j'estime beaucoup. C'est un polynésien qui est originaire des Australes, qui a passé toute sa formation en Métropole mais qui est issu du lycée Agricole d'Opunohu. Une grande réflexion est à mener dans les services pour lesquelles j'ai la tutelle, pour qu'ils fonctionnent et soient efficaces. [...] C'est le management qui est visé. Pour le cas de la direction de la biosécurité, dès ma prise de fonction, j'ai organisé un séminaire de cohésion sociale de façon à ce que les agents puissent discuter.

Taivini Teai, ministre de l'agriculture

Il faut croire que ce séminaire n'a pas eu les effets escomptés. À la direction de la biosécurité, la CSIP et RTP-Aro no Porinetia demandent aussi le déplacement de trois agents auxiliaires à la cellule pesticide, le recrutement de trois contrôleurs et trois auxiliaires, ainsi que la réorganisation et la mutation d'agents. 

Tous ces préavis seront effectifs le 28 septembre à minuit, si des accords ne sont pas trouvés.