Covid-19 : explosion des nouveaux cas de contamination

L'ouverture des frontières et l'introduction du variant Delta ont fait exploser le nombre de nouveaux cas de contamination. Désormais, ils se comptent par dizaines au quotidien et le nombre d'hospitalisations a aussi bondi. Consciente de la situation, la population se fait vacciner.

En Polynésie, en l'espace de 24 heures, 32 nouveaux cas de contamination ont été recensés. On compte à ce jour 138 cas actifs de covid 19 contre 117 hier. Du coup, le rythme des vaccinations augmente, près de 1 000 de plus en 24 heures pour les primo-injections. L'effet variant Delta y est pour quelque chose. Au centre de vaccination de Mamao à Papeete, "rien que lundi on a vacciné 200 personnes, c'est quasiment le double de la moyenne quotidienne", précise Julie, infirmière. Lorenza, tout juste vaccinée, confirme : "Avant le Delta, on ne voulait pas aller se faire vacciner. C'est plus l'apparition du Delta".

 

Le variant Delta fait peur car il est plus contagieux. "Vu le nombre d'hospitalisations, notamment de personnes en réanimation, il faut craindre cette maladie. Il est conseillé de se faire vacciner", explique le docteur Quentin Delforge, du centre de vaccination de Pirae.

 

Les chiffres attestent ce constat. Actuellement 8 personnes sont hospitalisées dont 3 en réanimation, contre 6 personnes hier.

 

Dans l'Hexagone, 96% des 18 000 cas de contamination par le covid-19 recensés mardi n'étaient pas vaccinés, a déclaré ce mercredi le Premier ministre Jean Castex à l'issue de la tenue d'un Conseil de défense sanitaire à l'Elysée. "Dans la 4ème vague, on y est", a-t-il affirmé au journal de 13h00 de TF1, en précisant que le nombre de contaminations avait bondi de 140% en une semaine.

Aller vers l'immunité collective

 

Il y a une semaine encore, le nombre de cas de contamination était de moins de 7 000 en 24 heures. "Nous n'avons jamais connu cela, ni avec le covid (la souche historique du virus, ndlr), ni avec le variant anglais, ni avec le sud-africain ni avec le brésilien", a précisé le ministre de la Santé Olivier Véran.
Un tel niveau de cas positifs n'avait pas été constaté depuis la mi-mai. "Nous avons une arme, la vaccination", a-t-il plaidé. "Le temps n'est plus au doute, à l'hésitation, le temps est à l'immunité collective, c'est de la responsabilité collective et c'est le seul moyen que nous avons (...) de nous débarrasser du covid une fois pour toutes".
 

Au fenua, 70 162 personnes sont complètement vaccinées, contre 69 846 la veille. 

Ne pas baisser la garde 

 

Dans un communiqué, "le haut-commissaire de la République, Dominique Sorain, appelle les Polynésiens et les Polynésiennes à ne pas baisser la garde car la situation sanitaire est à nouveau fragile.

→ Il demande la bonne application des gestes barrières et des règles de distanciation sociale.

→ Il rappelle que le port du masque doit être systématique dans les zones de forte concentration de personnes et dans les établissements recevant du public.

→ Il encourage tous ceux qui ne présentent pas de contre-indication médicale à se faire vacciner au plus vite pour se protéger et protéger les autres.

 

Le haut-commissaire de la République rappelle qu’en vertu du principe de réversibilité qui encadre l’allègement des contraintes sanitaires depuis plusieurs mois, une évolution défavorable et continue de la situation sanitaire pourrait imposer un retour à des règles plus strictes par l’État et le Pays."

Evolution des conditions d’entrée en Polynésie française

Le conseil des ministres a pris un arrêté intégrant les modifications apportées à la règlementation nationale dans le cadre de la vaccinatio, et ce, afin de faciliter les déplacements entre la métropole et la Polynésie française.

Ces modifications sont introduites au niveau des documents fixant le schéma vaccinal complet reconnu en Polynésie française. Ainsi, le schéma vaccinal est déclaré complet 7 jours après la dernière injection, au lieu de 14 jours. La possibilité de se faire vacciner par des doses de vaccins différents, mais relevant de la même technologie ARN messager (Pfizer et Moderna), est reconnue. La nouvelle appellation du vaccin Moderna est également introduite.

Enfin, la participation financière aux frais de repas dans les sites dédiés pendant la quarantaine pour les étudiants, les personnes revenant d’évacuation sanitaire et leur accompagnateur, est supprimée.