Covid-19 : vigilance toujours de mise et nouveau vaccin

Le point presse aujourd'hui sur la situation de la covid-19 en Polynésie.
Ce jeudi, un point presse relatif à la covid-19, face à la situation internationale et aux arrivées de paquebots à Tahiti et dans nos îles a été tenu. Si en Polynésie, le taux d'incidence est faible, il y a de plus en plus de cas à l’étranger notamment au Canada, en Chine aux États Unis. L'occasion pour annoncer l'arrivée du nouveau vaccin bivalent de Pfizer destiné uniquement au rappel.

L’épidémiologiste Pierre-Henri Mallet a d’abord fait le point sur la situation actuelle du covid-19 en Polynésie française. Malgré une situation toujours très calme sur l'ensemble du territoire, le risque de reprise épidémique se renforce, en lien avec l'augmentation des cas chez les personnes en provenance des pays actuellement en recrudescence (Europe principalement).

La situation du covid-19 actuellement dans le monde.

Même si les conséquences éventuelles après quatre vagues de contamination promettent d’être moindres, nous devons rester en alerte. Ces indications nous prouvent encore la nécessité de se protéger, car nous ne sommes pas à l’abri d’une relance du taux d’incidence. Durant la semaine 39, ce taux était extrêmement faible : 4/100 000.

Paquebots surveillés

La directrice adjointe de la Santé a poursuivi en évoquant la vigilance que porte le bureau de veille sanitaire (BVS), sur les déclarations maritimes sanitaire (DMS) des navires arrivants en Polynésie française. En effet, tous les navires ont un protocole sanitaire propre à chacun. Ce document, évalué systématiquement, permet d’avoir l’état sanitaire des navires (de plaisance ou fret), et d’avoir un contrôle des maladies éventuelles à bord (covid-19 ou autre). Les personnes (équipage ou passager) ayant contracté la covid et/ou étant dans un état contagieux restent à bord. La direction de la Santé a aussi souhaité attirer l’attention sur le respect des mesures dans les îles, les moyens n’étant pas les même hors de Tahiti.

La semaine dernière, beaucoup de passagers du Majestic Princess avaient dû se faire tester à bord et avaient failli rater leurs excursions.

A ce sujet, le ministre de la Santé, Jacques Raynal, a précisé qu’il était conseillé aux prestataires de service touristique, de se coordonner avec le navire, car le protocole sanitaire à la descente du navire peut prendre plus de temps que prévu, et certaines prestations se retrouvent décalées.

Nouveau vaccin Pfizer

Il a ensuite remis l’accent sur la vaccination, et plus particulièrement sur les doses de rappel. En effet, un rappel vaccinal est recommandé 6 mois après la dernière dose injectée. Le nombre de rappel vaccinal effectué aujourd’hui est trop faible. Il faut savoir que le nombre d’anticorps des personnes considérés « vulnérables », chute relativement rapidement dans l’organisme. La protection de l’individu n’est alors plus optimale.

Le centre de vaccination de la Présidence sera ouvert début novembre.

Daniel Ponia de la plateforme covid-19, a, quant à lui, annoncé l’ouverture d’un vaccinodrome sous le chapiteau de la Présidence le samedi 5 novembre prochain, de 8h à 15h, en vue de relancer les campagnes de rappels vaccinaux contre la covid-19, avec notamment le nouveau vaccin Comirnaty bivalent (plus adapté à contrer le variant Omicron – ce dernier étant le plus répandu actuellement). Le 20 octobre, 10 000 doses du vaccin bivalent de Pfizer Comirnaty uniquement pour les rappels seront disponibles en Polynésie. Pour les primo-vaccins il n’y a pas de changement.

Il a aussi indiqué que la vaccination contre la grippe sera disponible sur place.

Vaccinodrome le 5 novembre

Daniel Ponia a également rappelé où se situaient les centres de vaccination permanents encadrés par la plateforme covid-19 et la direction de la Santé.
A l’heure actuelle, aucune hospitalisation et aucun décès n’ont été enregistrés ces 5 derniers mois. Toutefois, il est fortement recommandé aux personnes vulnérables (plus de 60 ans, comorbidités etc.) de venir recevoir dès maintenant un nouveau rappel vaccinal si la dernière injection date de plus de 6 mois (3 mois pour les plus de 80 ans et fortement immunodéprimés).