Journée de deuil national, aujourd’hui, lundi 23 décembre, pour Mayotte. Le département a été frappé, il y a 10 jours, par le cyclone Chido et ses vents soufflant à plus de 220 km/h. Le phénomène météo a fait officiellement pour l'instant, 35 morts et plus de 2 500 blessés.
Une minute de silence sera observée en hommage aux victimes, à 11h00, sur le perron du Haut-commissariat. Éric Spitz, le Haut-commissaire, présidera cet hommage. Les drapeaux seront en berne.
« Mayotte c'est une belle femme défigurée »
À Tahiti, on compte plusieurs dizaines de Mahorais. Depuis le 14 décembre, ils sont inquiets et se posent de nombreuses questions. À distance, ils tentent de garder le contact avec leurs proches. La peur et l'inquiétude ont envahi les esprits de cette petite communauté vivant au fenua. « On a de la famille là-bas, tu as l'impression qu'en fait il y a eu la guerre et que cette île a été bombardée quoi, constate Ibrahim, journaliste à Polynésie la 1ère et originaire de Mayotte. Les gens ont besoin du minimum vital, c'est à dire de l'eau. Heureusement qu'il y en a qui ont un petit lopin de terre. Il y a une grosse solidarité qui s'est mise en place, certains commerçants ouvrent leurs portes, puis bradent ou donne des produits de première nécessité, Mayotte c'est une belle femme défigurée ».
« Toutes les liaisons sont coupées, pas de téléphone, pas d'internet. Du coup, c'est ça qui nous fait le plus mal, nous confie un autre Mahorais qui a sa sœur et son beau-frère sur place. Ça me fait mal de savoir qu'ils sont dans cette situation-là. »
« Je pense au pire », confie une habitante, sans nouvelles
Une semaine s'est écoulée depuis le passage du cyclone Chido, Bishmara une habitante de Polynésie d'origine Mahoraise n'a toujours pas eu de nouvelles de ses parents. Son frère avait réussi à la contacter quelques heures après le passage du cyclone, mais depuis, plus aucune nouvelle. L'inquiétude grandit chaque jour et l'attente devient insupportable : « Mon frère a essayé de me joindre sur Messenger et 30 secondes après ça a coupé il n'avait plus de réseau. Le cyclone a fait vraiment des dégâts et c'est compliqué... Je pense au pire ».
À Mayotte, les aides continuent d'affluer pour soutenir les sinistrés.
Une minute de silence observée à Polynésie la 1ère
Lundi 23 décembre, les collaborateurs présents à Polynésie la 1ère ont observé une minute de silence, rejoignant ainsi le mouvement de la journée de deuil national proclamée dans tous les territoires français. Du personnel local (journalistes et techniciens) s'est porté volontaire pour renforcer les équipes de Mayotte la 1ère en grande difficulté.