Sarah est une ancienne championne de surf à la carrière brisée par un accident. Quand elle entend parler d’un spot vierge jamais surfé par l’homme sur une île polynésienne, elle décide d’y emmener ses trois amies. Mais elle est mise en garde : si personne n’y est jamais allé, c’est parce que l’île serait taboue, habitée par des démons… Ignorant les mises en garde, les quatre amies y découvrent un endroit paradisiaque. Mais lorsqu’une d’entre elles profane un Marae, lieu sacré polynésien, ce qui devait être un rêve va vite se transformer en cauchemar.
"Maudit soit le paradis"
"Marae ne révolutionne pas le survival mais lui rend un hommage agréable et prenant et nous fait passer un moment tout en tension. Bonus: un survival 100% féminin, ce n’est pas si fréquent donc ça mérite d’être souligné" écrivent nos confrères du site vl-media.fr
En coulisses, 43 prestataires techniques, 128 figurants et la participation de Vaimitii Tefiitu, miss Tahiti 2015 dans les rôles principaux et voilà l'affiche campée. Avec un budget de 120 Millions de FCP, le long-métrage s'affiche clairement comme un film de genre, interdit aux moins de 16 ans. Sang, violence et horreur obllige. "C'est le premier film d'horreur tourné à Tahiti. On veut prouver qu'on est capables techniquement et humainement d'être considérés comme d'être considérés comme des producteurs crédibles" précise Marie-Eve Tefaatau, Directrice de Pacific Prod TV (Les producteurs sont Nolita et Darklight).
A l'égal des majors américaines ?
Vaimitii Fefiitu déclare à nos confrères de Hine Magazine "Je trouve l'histoire très intéressante surtout qu’on parle de tabu, de marae, d’essais nucléaires… Des notions ancrées dans la culture contemporaine et dans celle de nos ancêtres. En tant que Tahitienne, j’étais contente de voir qu’il y avait eu de la recherche sur la culture polynésienne pour de la fiction. Il y a des références culturelles importantes qui ne sont encore jamais apparues dans aucun film".
Marie-Eve Tefaatau ne tarit pas d'anecdotes sur les coulisses du tournage. "L'auteur a voulu que l'on prenne des va'a V6 et que les gens du village les portent jusqu'à la mer en courant. Mais ces figurants avaient des masques qui les empêchaient de bien respirer, ils ont tout de même trouvé le moyen de jouer parfaitement la scène".
Les exigences du réalisateur, Jacques Kluger
"Dans l'une des scènes de violence, Yves Edouard Malakai a dû s'entraîner pendant une semaine au cirque de Moorea pour éviter qu'il se fasse mal. Dans une autre, 3 piroguiers, des figurants cascadeurs, ont fait l'exploit de renverser une pirogue avec des grosses vagues, lors d'une poursuite".
Et parfois, l'envers du décor vire au cauchemar pour les acteurs de Marae: "Lors d'une scène en bateau, dans le secteur de Mataia, on devait initialement tourner à l'intérieur de la passe et finalement Jacques Kluger a voulu qu'on tire des bords. Les techniciens et les acteurs étaient malades comme des bêtes mais cela ne se voit pas dans le film ! On avait un trés bon capitaine" raconte Marie-Eve.
Ce projet porté depuis 3 ans a donc été présenté au marché du film en marge du festival de Cannes. Son succès attendu est aussi le fruit de l'exigence du réalisateur en matière de décors. "Des caprices" selon Pacific TV Prod quand il faut trouver ceux-ci à la minute: "grâce à EDT on pu avoir accès au barrage et la cascade de la Papenoo". Faaone, Papara, et Moorea sont les autres sites emblématiques du film. "On a eu très peu recours au fonds vert et à l'incrustation en studio".
Rendez-vous sur OCS le 21 Juin.