Maintenir la vigilance, c'est la consigne des services sanitaires alors que le nombre de cas de dengue au fenua reste stable. Entre la semaine dernière et le début de cette semaine, quatre nouveaux cas ont été recensés à Tahiti. Si on ne parle pas d'épidémie, une cellule de gestion d'alerte sur le sujet était réunie cette après-midi. Elle veut s'assurer que les Polynésiens conservent les bons réflexes.
Autour de la table de cette troisième réunion de la cellule de gestion d’alerte, le constat est unanime : la situation est sous contrôle. Avec seulement 4 cas actuellement actifs et aucune hospitalisation en cours, le Fenua n’a pas encore passé le seuil épidémique de la dengue. Pour autant, le virus circule toujours alors hors de question de relâcher la vigilance.
Henri-Pierre Mallet, le responsable du bureau de veille sanitaire à l'ARASS martèle :
"Il faut que tout le monde continue à maintenir ses efforts. On voit qu'aujourd'hui le nombre de cas n'explose pas, c'est en partie grâce aux efforts de la population donc il faut se rendre compte que si on fait attention, on va limiter cette diffision et on peut espérer éviter l'épidémie grave, qui peut mener à des hospitalisations et parfois des décès."
Une gravité dont semblent conscients les habitants de Rangiroa. L’île a connu six cas depuis le début de l’année, désormais tous guéris. Ce qui n'empêche pas les gens de faire attention. Un des habitants déclare : "Je vide tout ce qui est gîte à moustiques et ensuite je prévois même d'acheter des tortillons, des crèmes antimoustiques." Un autre homme ajoute : "Après c'est à nous de prendre vraiment conscience de ce qui se passe et de nettoyer tout ce qui est gîte à moustiques."
De son côté, l’institut Louis Malardé va prochainement effectuer son premier lâcher de moustiques stériles. Une opération test qui n’aura d’éventuels effets que dans les mois voire les années à venir. Alors en attendant d’éradiquer la dengue, n’hésitez pas à aller faire un tour dans votre jardin, à vous badigeonner d’antimoustiques et à consulter un médecin en cas de symptôme.