C'est depuis le 1er janvier 2024 que 10% de la ZEE de la Nouvelle-Calédonie, soit 136 830 kilomètres carrés, sont placés en réserve et bénéficient d'une protection forte.Cette décision est le fruit de plusieurs mois de concertation au sein du comité de gestion du parc et de la population néo-calédonienne, sollicitée au travers d'une consultation publique.
"La superficie des réserves intégrales est multipliée par quatre, celle des réserves naturelles par cinq", précise un communiqué du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Des protections qui correspondent aux niveaux I et II de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). "Cela représente une superficie équivalente à celle de la Grèce", s'est félicité auprès de l'AFP Jérémie Katidjo-Monnier, membre du gouvernement en charge de l'environnement et coprésident du comité de gestion du parc qui fête ses 10 ans en 2024.
Pour ce responsable, cette mise en réserve répond à des enjeux environnementaux de préservation de la biodiversité et de reconnaissance des pratiques culturelles du peuple kanak. "Cette protection contribue également à la lutte contre le réchauffement climatique en protégeant la biomasse qui assure le piégeage du carbone", a encore expliqué le membre du gouvernement. Selon Jérémie Katidjo-Monnier, ces nouvelles réserves constituent par ailleurs un élément de la "diplomatie verte" avec les pays de la région Asie-Pacifique qui possèdent des frontières maritimes avec la Nouvelle-Calédonie.
L'un des objectifs est de créer "de grands corridors écologiques" avec le Vanuatu et les îles Salomon, qui portent également des projets de grandes réserves maritimes.