Un accident est vite arrivé, sur la route, à la maison, en soirée... On l'a vu ces derniers jours, avec les faits divers qui s'enchaînent, en pleine période de Noël. Alors connaître les gestes de premiers secours est essentiel.
Accidents domestiques
Effectuer un massage cardiaque, mettre une personne en position latérale de sécurité, les numéros 15 et 18 à appeler en cas d'urgence... C'est ce qu'ont pu apprendre une quinzaine d'enfants jeudi 26 décembre. "On ne sait jamais quand va arriver un accident, ça pourrait être demain, un camarade de classe qui tombe... Cela peut toujours servir. Et c'est bien d'apprendre en s'amusant" confie Juliette, 13 ans, qui participe à l'atelier.
En cas d’étouffement, de brûlures, de plaie ouverte ou de malaise, Tristan le pompier formateur invite les enfants à pratiquer par binôme. Au sein même du foyer, des objets du quotidien mal rangés peuvent se révéler très dangereux. "La bouilloire, la casserole, le four, le couteau...ces trucs il faut mettre en hauteur" liste le jeune Kuranui. La responsabilité revient aussi aux parents.
"Pour appeler les secours, c'est important que les enfants sachent se repérer et donc qu'ils connaissent leur adresse" ou sachent décrire l'endroit où ils se trouvent si par exemple "leurs parents font un malaise" indique Tristan Lambert, pompier et formateur aux premiers secours.
Catastrophes naturelles
Le Rotaract Club Tahiti a organisé huit sessions de formations gratuites entre le 18 décembre 2024 et le 16 janvier 2025, dont trois réservées aux enfants entre 8 et 14 ans. Le but : apprendre au maximum de personnes à réagir dans diverses situations d'urgence. "C'est important car il faut développer la résilience communautaire en cas de catastrophes naturelles et d'urgences vitales. On est notamment en saison cyclonique et donc pour réagir efficacement face à un cyclone" précise Rome Lambert, présidente de l'association.
Les accidents domestiques constituent la première cause de mortalité infantile en Polynésie française. Pourtant, d'après la Croix‑Rouge française, moins de 40% de la population est formée aux gestes de premiers secours sur l'ensemble de la métropole. C'est un des taux les plus bas d’Europe. Le Président Macron avait pourtant fixé l'objectif d'avoir 80% de la population formée aux premiers secours à la fin de son premier quinquennat.