Des milliers de manifestants marchent pour commémorer le 1er essai nucléaire

L'appel lancé par l'Eglise protestante maohi a eu un écho considérable ce matin. Des milliers de gens ont marché pour commémorer la date du 1er tir atomique aérien en Polynésie. Parmi eux, des personnalités politiques et religieuses. Une manifestation pacifique.

Combien sont-ils à avoir marché depuis ce matin pour commémorer la date anniversaire du 1er tir nucléaire dans le Pacifique ? Entre 2 000 et 3 000 selon les observateurs. 

 

Actuellement, ils occupent la place Tumarama, anciennement place Jacques Chirac, l'ancien président de la République à avoir autorisé l'ultime campagne de tirs nuclaires.

Ecoutez des manifestants qui expliquent leur motivation :

Manifestants

 

Manifestants

 

Vers 8 heures, à la gare maritime, une vague de tricots jaunes est sortie des entrailles d'un ferry. Cette marée humaine a ensuite déferlé sur la ville. 800 personnes environ. Lesquelles ont rejoint toutes les autres venues de Tahiti pour finalement se rassembler place Tumarama.

 

Parmi eux, des personnalités de la vie politique locale. Gaston Flosse, l'ex-sénateur Richard Tuheiava, Robert Maker l'adjoint au maire de Faa'a, l'avocat Stanley Cross venu avec sa femme Tina et sa fille Hina atteinte d'une leucémie, et même Bruno Sandras l'ancien maire de Papara...

 

Entre-temps, le président de l'Eglise protestante maohi a été reçu avec une petite délégation au haut-commissariat. L'objet de cette entrevue : savoir si "la santé, est-elle négociable ?".

Juste en face du haut-commissariat, l'association 193 a pris place devant le monument aux morts en compagnie du maire de Paea, Antony Géros. C'est vers 11 h que ce dernier a accueilli le maire de Faa'a, Oscar Temaru, pour le guider vers le sit-in des membres de 193.

 

Parmi ces membres, une femme qui évoque sa vie devenue un calvaire à cause du cancer. Elle est au micro de Mereini Gamblin :

Femme malade

 

A Tahaa, une centaine de marcheurs ont aussi défilé ce matin dans la commune associée de Haamene avec une chose en tête une chose : que la France reconnaisse ce qu’elle a fait en Polynesie. Pancartes, drapeaux et autre moyens été brandis afin de montrer leur mécontentement vis-à-vis des essais nucléaires dans le Pacifique. 

Aux commandes de cette marche, l’Eglise protestante maohi représentée par les différents conseils des diacres de l’île ainsi que les pasteurs.