Médecins et infirmiers paient un lourd tribut à la pandémie
Le service de réanimation a l'habitude de voir des décès mais pas "à cette proportion en si peu de temps!"
La cheffe du service de réanimation du centre hospitalier de Taaone s’est dit d’abord préoccupée du sort du personnel soignant fatigué aussi bien physiquement que psychologiquement. "Nous sommes passés d'une crise très compliquée tant sur le plan psychologique qu'émotionnelle (...) cette 2e vague nous a pas permis d'être complètement opérationnelle puisque que nous avons déployé sur une semaine ce que nous avons mis sur quelques mois".
Sur le plan fonctionnel, l'hôpital est toujours saturé mais face à l'afflux de patients covid, le CHPF a dû imposer des priorités "la prise en charge est adaptée en fonction de l'état de chaque malade et lorsque le capacitaire est dépassé par le nombre de patients, on se doit de déterminer quels patients sont prioritaires dans l'objectif de répartir un peu plus les soins".
Une réserve sanitaire locale
Pour éviter la surtension et la saturation des malades, l’unité de réanimation mène une réflexion sur la création d’une réserve sanitaire de soignants locaux en cas de débordement. "Organiser une réserve de soignants locaux afin qu'ils puissent rapidement aider le service réanimation lorsqu'il est débordé".
L'hôpital public connaît tout le temps des crises systémiques mais il reste un système de santé solide mais qui nécessite que l'on continue à le soutenir (...) les personnels soignants qui sont en première ligne, sont soumis à une répétition d'expositions de patients covid et vont être épuisés"
Le docteur Ouarda Krid est interrogée en direct par téléphone par Ibrahim Ahmed Hazi :
L'invitée café avec le docteur Ouarda Krid