Dans un courrier adressé au Haut-commissaire le 31 janvier dernier, Tematai Le Gayic interrogeait le représentant de l'état sur sept mutations de fonctionnaires métropolitains sur des postes dits "profilés". Ces profils nécessitent des compétences particulières, et dont aucun policier polynésien ne possède, selon une source policière.
Le député proposait alors au représentant de l’état plusieurs solutions qui permettraient d’offrir ces emplois aux polynésiens, comme l’organisation de concours pour recruter dans le Corps de l’Etat pour l’Administration de la Polynésie Française (CEAPF), ou de former les fonctionnaires.
On l’avait déjà fait il y a 10 ans, c’est-à-dire, qu’on a des collègues qui sont professionnels à compétences égales, qu’il faut faire partir en formation et revenir.
Teina Wallace, délégué syndical de Unité SGP Police.
Le directeur de la DTPN aura le dernier mot
Le représentant de l’état a répondu au député ce mercredi 8 février dans un courrier envoyé aux rédactions. Éric Spitz précise tout d’abord que ce ne sont pas 7 postes, comme souligné par Tematai Le Gayic, mais 4. Il s’agit d’un analyste en fraude documentaire et à l’identité, d’un enquêteur au sein du STPJ spécialité BER, d’un enquêteur au sein du STPJ spécialité criminelle et enfin d’un enquêteur au sein du STPJ.Le Haut-commissaire explique également qu’il « relève de la responsabilité du directeur territorial de la police national de la Polynésie française, en tant que manager et responsable de son service, de définir les besoins et les compétences nécessaires à la mise en œuvre de ses différentes missions. De la même façon, c’est le directeur territorial de la police nationale qui sera chargé d’établir un classement préférentiel des candidatures ».
Autrement dit, Mario Banner aura la responsabilité de choisir ceux qui occuperont les 4 postes vacants. Le recrutement est ouvert jusqu’au 17 février.
Dans son courrier, le Haut-commissaire détaille également le nombre de fonctionnaires polynésiens de retour au fenua.
Je me permets de vous rappeler que la grande majorité (93%) des agents du CEA aujourd’hui en poste à la DTPN 987 justifient de leurs CIMM en Polynésie Française. Un concours de gardiens de la paix du CEAPF a permis le recrutement de 7 jeunes polynésiens en novembre 2022. 8 fonctionnaires de police originaires de Polynésie française ont bénéficié d’un retour depuis mars 2022. Enfin, je vous informe que j’ai sollicité, pour cette année 2023, le tirage sur la liste complémentaire de 3 lauréats du concours CEAPF ainsi que le retour de 3 fonctionnaires originaires, par courrier au directeur des ressources et des compétences de la police nationale, en date du 31 janvier 2023
Éric Spitz, Haut-commissaire de la Polynésie française