Sur les 48 communes de Polynésie, 9 fournissent de l'eau potable sur tout leur territoire et 7, partiellement.
Sur Tahiti, le constat est clair : la zone rurale est à la traîne pour la fourniture d’eau potable. La situation a peu évolué depuis 2021. En cause : des réseaux longs et non étanches, mais pas seulement. "Ce sont souvent des ressources en eau superficielles, c'est-à-dire d'eau de rivière. Et quand il pleut, l'eau devient marron et il n'est pas possible de la potabiliser. La solution, c'est d'aller chercher de l'eau souterraine quand il pleut", explique Glenda Mélix, directrice du bureau de santé environnementale (BSE).
La qualité de l’eau à Tahiti reste excellente dans la zone urbaine, à l’exception de Paea où la station de chloration, détruite par les intempéries en 2017, ne permet plus le traitement de l’eau. "Il fallait régler d'abord le foncier, acquérir le foncier, explique Rangitea Wohler, directrice du dévelopement urbain et de l'environnement de la commune de Paea. Là, nous achevons enfin 6 mois de travaux pour cette station de chloration, qui permettra de distribuer de l'eau chlorée, en complément de l'eau déjà distribuée par les deux autres sites : Papehue et Vaitupa."
Avec les travaux de forage des deux autres sites, la commune espère ainsi distribuer de l’eau potable courant 2024.
Attention aux fontaines publiques dans cette commune, comme à Maraa, où la qualité de l’eau est mauvaise.
Dans les îles, si Tubuai et Huahine sont en progression, la commune de Taputapuatea qui compte 3 bassins connaît des variations dans la potabilité de l’eau. La longueur et la vétusté du réseau sont en cause. Des travaux sont en cours sur le site de Puohine. "Les maisons vont être raccordées sur le premier tronçon, se réjouit Armelle Masse, maire-déléguée de Puohine. Mais il reste encore beaucoup de travail."
Selon le code général des collectivités territoriales, les communes polynésiennes doivent assurer le service de la distribution d’eau potable au plus tard le 31 décembre 2024.