À Papeete, les patentés attendaient dès l’ouverture du bureau. Après une faible participation au dernier scrutin, les électeurs veulent faire entendre leur voix et pour certains, c’est une première. "La Polynésie a vécu des moments compliqués ces dernières années, et donc on sent qu'il y a des choses à mettre en place, des choses à faire évoluer. C'est une des raisons pour laquelle j'ai eu envie de me déplacer", confie Patrick.
Les élections consulaires ne sont pas toujours faciles à gérer. Si les mairies doivent fournir les infrastructures et assurer la présidence du scrutin, les agents communaux regrettent un désengagement de la part de la CCISM quant à l’organisation. "Nous, on n'a pas du tout la compétence d'organiser des élections professionnelles. Nous, on a plus des compétences étatiques. Je pense donc qu'au niveau de la CCISM, ils se sont désengagés par rapport au système d'organisation. Ils se basent sur un arrêté qui n'est pas du tout à jour", estime Raivaru Lagarde, responsable du bureau des élections à la mairie de Papeete.
À Faa'a, beaucoup de votants y compris certains ne figurant sur aucune liste de patentés. Mais après une période difficile, les enjeux sont cruciaux pour les entrepreneurs. Au bureau de vote de Taiohae à Nuku Hiva, la mobilisation des électeurs est faible. Peu d’entre eux étaient au courant d’une élection pourtant utile. À Uturoa les électeurs se comptaient sur les doigts d’une main.
Face à Stéphane Chin Loy, qui se présente avec une équipe renouvelée pour un troisième mandat, la liste menée par Kelly Asin Moux et celle de Jean Paul Tuaiva. Il y a 5 ans, la participation au scrutin était de 3%. En 2023, elle devrait dépasser les 12 %.
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