Au moins 10 morts en Floride après le passage de l’ouragan Milton, mercredi soir. Une personne noyée et des inondations lourdes de conséquences dans l'Hexagone, après le passage de la tempête Kirk.
Alors que des intempéries se manifestent de l’autre côté de l’Océan Pacifique, la Polynésie, en pleine période El Niño, sera peut-être épargnée : "Par rapport à la Nouvelle-Calédonie, les Tongas, les Fidji, etc. par exemple, on est notablemment moins exposés, note Philippe Frayssinet, directeur de Météo France. Nous sommes dans une zone moins favorable à la cyclogénèse et au développement des cyclones."
La vigilance reste toutefois de mise. Alerte maximum pour les services d’Etat, du Pays et les communes qui doivent faire face à un cyclone qui touche les Îles du vent, les Îles sous le vent et les Tuamotu. Nouveauté cette année : à la suite d’une incompréhension au moment de la dépression Nat en février dernier, exit les codes d’alertes couleurs. Pour éviter toute confusion avec les alertes météorologiques. "On s'est rendus compte que les codes couleurs de l'alerte cyclonique se mélangeaient parfois avec les vigilances météorologiques qui sont maintenues parallèlement, sur chacun des risques, note Emilia Havez, directrice de cabinet du Haut-commissariat. Donc, sur les alertes cycloniques, on va uniquement utiliser le vocabulaire 'pré-alerte cyclonique' à moins de 48 heures, 'alerte', puis en 'phase de sauvegarde'. Toutes les phases restent les mêmes, on a juste retiré les couleurs pour éviter la confusion."
Des codes utilisés pour la première fois à tous les niveaux, y compris dans les atolls où les services de la protection civile ont innové. "On a anticipé ce qu'on appelle du 'desserrement', en positionnant des avions en milieu sûr, aux Marquises et aux Australes, avec des équipes du Samu et l'armée prêtes à intervenir, explique la colonel Cécile Macarez, directrice de la Protection Civile. Et on a projeté pour la première fois, un officier de sapeurs pompiers qui est rompu à aller sur des terrains difficiles, avec des moyens de transmission, avec la population, se mettre à l'abri, attendre le passage du cyclone pour être en capacité immédiatement derrière de faire un bilan situationnel."
"Il faut toujours maintenir le matériel à flot, les différents annuaires...il faut qu'on soit vraiment réactifs, précise Loise Fouchier, cheffe de cabinet du président Moetai Brotherson. C'est ce qu'il s'est passé aujourd'hui, on a encore des améliorations à faire."
Selon le directeur de Météo-France, bien que la saison El Niño soit moins propice à une cyclogénèse, il va falloir attendre le 25 octobre pour avoir un point plus précis.