Le budget annuel national pour 2024 est passé en force à l’Assemblée. Grâce à l’article 49-3 dégainé par le gouvernement. Dans ce projet de loi de finances, un amendement concerne les fonctionnaires d’état ultramarins. Il s’agit du RAFP, le régime additionnel de la fonction publique.
“C’est un système par capitalisation, où l’Etat et l’agent cotisent à parité. Donc ce sera sur les 100% de la sur-rémunération, on cotisera à hauteur de 5% chacun. » (...) « Peu importe suivant ce qu’il aura cotisé, on obtiendra un plancher minimum de 4000 euros par an. Et ça, c’est quel que soit le montant des cotisations. Si on dépasse bien sûr, la capitalisation, et bien ce sera le montant qui aura été capitalisé. Mais autrement il y a un minimum qui prend en compte les générations dites sacrifiées, c’est-à-dire les personnes qui sont déjà dans le système, et qui n’auront pas assez cotisé pour obtenir quelque chose de décent. » Thierry Barrere, Secrétaire général UNSA éducation Polynésie
Les fonctionnaires d’Etat ont le choix d’adhérer ou non à ce nouveau régime. L’UNSA éducation se bat depuis 2008 pour obtenir une alternative. Le RAFP est une première victoire, mais le syndicat compte bien poursuivre sur cette lancée.
« Nous, ce qu’on souhaite c’est augmenter les planchers. Et augmenter la participation de l’Etat à l’intérieur. On continue le travail pour. Pour trouver des solutions positives pour les fonctionnaires. » (...) « Nous, on sera là avec les parlementaires, à travailler, pour essayer de trouver des moyens d’améliorer ce dispositif pour les collègues. » Thierry Barrere, Secrétaire régional UNSA éducation Polynésie
Pour l’instant, le RAFP ne concerne que la Polynésie française, la Nouvelle Calédonie, Saint Pierre et Miquelon et Wallis et Futuna. L’UNSA éducation souhaite que le dispositif soit étendu à la Réunion et à Mayotte.