3,5milliards $ australiens, soit plus de 2,4 milliards d'euros, ou encore plus de 292 milliards cfp. L'Australie met la main au portefeuille.
Objectif : accélérer de plusieurs années l'augmentation de ses capacités de dissuasion via le réarmement de ses avions et navires de guerre, notamment en missiles à longue portée.
Une décision motivée par la menace chinoise et les leçons de la guerre en Ukraine. "Le monde a été choqué par ce que nous avons vu en Europe et en Ukraine. Nous espérons et prions pour que cela ne se propage pas à d'autres pays, mais nous sommes également très inquiets par ce qui se passe dans l'Indo-Pacifique. C'est pourquoi l'Australie se prépare et s'assure que nous pourrons faire face à toute attaque d'intimidation contre notre pays", explique Peter Dutton, le ministre australien de la Défense.
On craint bien sûr une attaque anticipée de Taïwan par la Chine. Mais surtout Canberra redoute le pacte de sécurité entre les îles Salomon et l'empire du milieu, qui fait suite au rapprochement entre les deux pays. Pékin de son côté nie toute volonté belliqueuse et accuse les sceptiques d'aggraver les tensions. "Le point de départ de la coopération en matière de sécurité entre la Chine et les îles Salomon est de maintenir la sécurité de la vie et des biens des personnes, et n'a aucune connotation militaire. Les remarques et spéculations des médias sont sans fondement et ont des arrière-pensées", remarque Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Reste que les militaires de Pékin pourront venir aux Salomon afin, entre autres, de maintenir l'ordre. De même les navires de guerre chinois auront la possibilité d'y faire escale et de s'y ravitailler.
Cela fait craindre l'installation à terme d'une base navale.