Omicron prend la place du Delta. C'est ce qui ressort de la conférence de presse donnée par les autorités sanitaires du Pays.
Même si de plus en plus de gens sont vaccinés ! De quoi interpeller quand les plus récentes statistiques montrent que sur les 57 cas positifs détectés ces derniers temps, 42 cas sont non Delta, "ces porteurs de virus présentent peu de symptômes de la maladie", précise Hervé Varlet, directeur de l'institut Malardé. "Car ils sont vaccinés", ajoute-il. S'ils ne l'avaient pas été, leur état serait certainement plus grave.
Le vaccin limite la gravité
Et de prendre l'exemple de la récente vague Delta qui a fait des centaines de morts entre juillet et septembre. "Sans ce vaccin, l'épidémie aurait fait des milliers de morts", souligne encore Hervé Varlet.
La vague Omicron frappe ainsi à nos portes, quand elle a déjà envahi 106 pays à travers le monde. Alors que la vague Delta s'estompe, la vague Omicron prend de l'ampleur. Aujourd'hui, sa proportion ne cesse d'augmenter.
Antigénique et PCR
En conséquence, les autorités vont renforcer le protocole de détection à l'arrivée des passagers à l'aéroport. Dès la semaine prochaine, ils devront effectuer des tests antigéniques et PCR (technique plus fine), dont les résultats leur seront divulgués pour les personnes négatives dans la journée même, et pour les positives le lendemain matin.
Le but : minimiser leur interaction avec la population locale. Il faudra "inciter les positifs à revenir vers le bureau de veille sanitaire, à identifier leurs cas contacts et établir leur schéma d'isolement".
Plus transmissible
Car si Omicron serait moins agressif que Delta, sa contagiosité est nettement supérieure. "Le nombre de cas double toutes les 28 heures", déclare Jacques Raynal, ministre de la Santé.
D'où les recommandations sans cesse renouvelées de continuer à appliquer les gestes barrières, de porter le masque, de respecter la distanciation physique en particulier pendant ces fêtes de fin d'année.
Responsabilisation
L'espoir des autorités réside dans la responsabilisation aussi bien des gens qui arrivent au fenua, que des habitants qui doivent continuer à se faire vacciner. Notamment les personnes à risques, immuno-déprimées ou présentant des comorbidités. Pendant la vague Delta, 90 % des personnes décédées du virus n'étaient pas vaccinées.
Actuellement; "171 000 personnes ont déjà reçu 1 dose, et 159 000 ont un schéma complet", précise Daniel Ponia, de la plateforme covid, qui préconise la 3e dose puisque la vague Omicron ne fait que commencer.